Mon désir le plus précieux ? Je ne sais pas si ce miroir serait capable de refléter tout ce que je peux bien vouloir... Parce qu'il serait bien trop petit pour tout dévoiler. Mais maintenant que j'y réfléchis, peut-être que la seule chose que j'y verrai serait simplement mon propre reflet... Avec ce qu'il m'est arrivé, j'en déduis que le plus grand des mystères reste moi-même. L'être surnaturel que je suis devenu. Mon désir le plus précieux est de percer chaque énigme qui m'est donné. C'est plus fort que moi. Je dois tout savoir. Tout maitriser... Sinon je me sens en danger... et faible. En l'occurrence, le plus grand des mystères à ce jour reste mon propre cas.

➢ choix deux : Je crois que... je lui dirai d'aller voir ailleurs si j'y suis. Nan en fait, l'image que j'ai là, c'est : un professeur, un sourire cynique pour la postérité et une porte qui se claque. Ben ouais j'oserai bien. En même temps, je suis pas du genre hyper démonstratif de mes sentiments, ni du genre lèche-cul. Si c'était un autre élève qui me le proposait, je lui rirai surement au nez avant de lui balancer cash d'aller se faire foutre. Mais puisqu'il s'agit d'un prof, mieux vaut rester courtois... même si mon franc-parlé à tendance à déranger. Puisque j'en ai conscience, mes actes remplaceront la parole. Claquer la porte aura le mérite d'être clair. Puis s'il trouve quelque chose à dire sur mon comportement, je lui répliquerai sans doute que l'alcool m'est interdit. Ce qui est vrai, en théorie. Il ne pourra pas le nier. Quel professeur digne de ce nom forcerait un élève (dit modèle) à boire ?

➢  choix deux (pour les né-moldus) que penses-tu de l'idée d'intégrer mriya shkoly ? Depuis que je suis arrivé à Mriya Shkoly j'ai l'impression de vivre dans un monde qui me dépasse complètement. L'ambiance, l'environnement, les élèves... Ça devrait avoir un côté effrayant, mais pas pour moi. Depuis mon admission, je ne cesse d'étudier de jour comme de nuit pour rattraper tout mon retard. Etre ignorant aux yeux des autres m'insupporte. Je parle bien entendu des sangs-pur ! Ils sont pas tous imbus de leurs personnes mais peu d'entre eux sont présents dans mon cœur, ça c'est certain ! En principe je suis pas du genre à chercher la bagarre et les embrouilles, mais j'ai un énorme esprit de compétitivité. Comme je déteste perdre, il m'arrive d'avoir mauvais fond et d'user de certains stratagèmes pour arriver à mes buts. J'ai beau être impulsif avec les mots, je suis tout de même plus intellectuel qu'autre chose. Il devrait y avoir une carte fidélité pour la bibliothèque parce qu'à ce stade, je suis un membre VIP, c'est certain ! Plus sérieusement, j'ai toujours eu horreur du changement. C'est une chose qui me contrarie facilement. Mais bon, comme tout ceux dans mon cas, je dois juste le supporter et faire avec. On pourra dire ce que l'on veut, je suis pas tout à fait à ma place ici... Le pire, c'est que je le suis encore moins dans le « vrai monde ». En définitive, je ne sais même pas s'il existe un véritable endroit pour moi, maintenant; Au point où j'en suis, je verrai bien ce qu'il adviendra de ma prestigieuse destinée...

C'est drôle... Il y a des jours où je me demande encore comment j'en suis arrivé là. Moi qui ne voulait pas croire au paranormal... J'ai toujours ri au nez des gens qui me racontaient leurs histoires de fantômes et je me demandais bien souvent où ils allaient chercher tout ça. Des ombres qui rasent les murs, des objets qui changent de place, des bruits étranges qui surgissent de nulle part... J'avais parfois envi de leur dire qu'ils regardaient trop la télé ! Ce genre de débilité liée aux maisons hantées, aux cimetières ou je ne sais quelle foutaise, tout cela me passait par-dessus la tête. Mais paradoxalement, une partie de moi souhaitait croire en ces divinités. Pas théoriquement parce que ça m'intéressait, mais parce que ça m'énervait de ne pas comprendre. En temps normal, les êtres humains ont peur de l'inconnu. Avec moi c'est plutôt l'inverse. Je suis assez curieux lorsqu'il s'agit de thème inexpliqué. J'ai soif d'apprendre et de trouver des réponses à toutes les questions. J'ai toujours été entouré de plein de gens mais j'en restais pas moins quelqu'un de solitaire, arrogant et cynique. Étudier le monde, les cultures, comprendre, analyser, manipuler... C'était probablement ce que je faisais de mieux, et ce que je préférais faire surtout. J'aime anticiper les choses et avoir le contrôle de tout. Fidèle à mes principes, mes parents m'ont toujours fait savoir que tout était blanc ou noir. De ce fait, il me fallait toujours une explication à tout. Rationnel... je l'étais. Mais j'ai commencé à élargir mon esprit en cédant peu à peu à mes caprices.

Moi aussi, je voulais voir et sentir des choses hors du commun, non pas pour seulement y croire, mais avant tout pour l'affronter. Je détestai être dans le doute et je désirai vraiment déceler toutes les incompréhensions sur terre. Mes vieux s'étaient probablement attendus à ce que je devienne médecin ou scientifique. Malgré leur fierté d'avoir un fils aussi investi et déterminé, je décelai bien au travers de leurs larges sourires qu'ils étaient inquiets pour moi. Ah oui j'oubliais de préciser... Mes parents sont français. J'ai été adopté à la naissance, parce que j'avais été le résultat dramatique d'une union faite dans le secret ! Oui, d'après ce que j'ai compris, on a pas voulu de moi parce que c'était le déshonneur d'avoir un gosse avant le mariage. Bref, c'est pour cette raison qu'on m'a bazardé aussi loin de mes terres natales, mais je m'en porte bien hein. Là-bas on m'appelait Aaron Guerin. C'est en vérité mon véritable nom.

Au lieu de trouver le juste milieu entre les études et les sorties, je préférai très clairement m'engloutir une tonne de bouquins sur la psychologie humaine, la criminologie, les sciences occultes... Tout cela était devenu inquiétant d'après mes proches. Ce fut peut-être pour cette raison qu'ils me confièrent à un ami sud-coréen à l'aube de mes 20 ans. Ce dernier portait le nom de Hwang Kwang Soo. Un homme que je n'avais vu que quelques rares fois dans le passé et qui m'avait toujours laissé perplexe. Le sourire qui s'étirait de ses lèvres ne m'inspirait pas confiance et je m'étais demandé à ce moment-là pourquoi ce présumé ami était si heureux de se coltiner un jeune qu'il ne connaissait pas.
La langue coréenne hein... Quelle charabia. Au collège j'avais préféré choisir l'anglais et l'espagnol en langues vivantes. En dehors de « Bonjour » et « Tais-toi s'il te plait » je ne savais rien dire d'autre ! Mais ça c'était pas ce qui allait m'abattre. Ne voulant pas me sentir inférieur aux autres et me faire ma place, je m'étais posé un ultimatum et je m'étais mis à étudier cette nouvelle écriture et ce nouveau langage qui en fait, se révélait plus simple que je l'espérai. Me centrer sur cet apprentissage me fit presque oublier mes anciennes préoccupations. En moins de six mois j'étais déjà en mesure de discuter avec n'importe qui et cela me rendrait fier. Même si c'était encore loin de la perfection, j'avais conscience de progresser de jour en jour. Pendant ces six mois il s'était également passé de nombreuses choses... Au départ, mes instincts rationnels me disaient que je m'imaginais des choses. Que les coréens étaient justes... bizarres ? Ça c'était avéré vrai. En entrant dans le petit cadre idyllique de ce couple étrangers, ces deux-là me révélèrent au bout de quelques mois leurs véritables natures de sorciers. Bon, comme toujours j'avais explosé de rire au point de mettre tordu de douleur. Mais en voyant leurs yeux grands écarquillés, je compris qu'ils ne plaisantaient pas... Alors j'vous dis pas que mon univers s'effondra en l'espace de quelques secondes ! Tout ce que j'avais cru et avais pensé vrai n'avaient été en fait que partiellement exploité. Je mis un bon moment avant d'accepter la réalité. Mes idéaux n'avaient été qu'illusions et je ne savais plus quoi croire et comprendre.

Le couple Hwang qui avaient sûrement prémédité mon envi de fuite ne me lâchèrent pas d'une semelle. Eux qui n'avaient jamais eu d'enfant et qui avaient toujours été fasciné par les moldus m'avaient en fin de compte pris comme cobaye humain ! Oui bon, pas tout à fait hein. Ils m'avaient surtout « étudié » pendant tout ce temps avant d'en arriver à leur décision finale. A savoir ; faire de moi l'un des leurs. Ça me dépassait complètement ! Et c'est peut-être en profitant de ma confusion qu'ils engagèrent des démarches au sujet d'une possible inscription dans une école de magie ; tout cela sans m'en tenir informé bien sûr. De toute façon j'étais prêt à parier qu'ils ne m'auraient pas laissé le choix ! Mais il se passa alors une chose à laquelle ni Kwang Soo, ni moi, n'aurions pu imaginer. Un jour... CE jour où j'eus en tête de m'enfuir pour prendre le premier vol qui me ramènerait chez moi, il m'arriva une chose hors du commun. Je ne saurais comment l'expliquer... Mais je me souviens seulement des grondements de tonnerres dans le ciel et de la foudre qui s'écrasa en plein sur moi. Je me demande encore comment une telle chose à pu m'arriver et pourquoi je n'ai pas été tué sur le coup. Quoi qu'il en soit, j'étais toujours en vie... mais clairement différent. D'une certaine façon, j'étais devenu l'une de ces choses inexplicables. Aussi tordu que cela puisse être, la mort m'épargna et me fit don d'une faculté que je ne tarda pas déceler au fil des semaines qui s'en suivirent.

J'avais voulu fuir, mais le destin en décida autrement. Maintenant que j'étais différent, l'idée de retourner en France et de vivre une vie normale m'étais devenu impossible. Je ne voulais pas rester les bras croisés, face au mystère que je consistai à moi seul. Kwang Soo était aussi désemparé que moi, mais il était le seul à pouvoir m'aider, et ça j'en avais tout à fait conscience. Ce n'était pas ma famille adoptive qui allait changer quelque chose. Ni les médecins ordinaires. A moins de devenir un rat de laboratoire, j'avais tout intérêt à suivre ses instructions, et c'est ainsi qu'il devint mon nouveau tuteur et que je devins Hwang Baek Hyun. Mes vieux ? On leur leur fit croire qu'une prestigieuse école avait sollicité mon admission et que l'on m'avait envoyé étudier en Amérique. Je ne sais pas comment ils ont pu croire une telle histoire mais je soupçonnai mon cher tuteur d'avoir parfois recours à des ensorcellements peu légales dans le genre.... Ce qui expliquait pourquoi aucun moldu ne savait lui dire non. Bref. C'est ce n'est pas en Amérique qu'on m'expédia mais à Mriya Shkoly. Si vous n'en aviez jamais entendu parler... moi non plus.