➢ « J'aimerais d'abord signaler un abus de pouvoir du côté de mes parents. J'aimerais d'abord signaler que je ne me considère plus comme leur enfant. Je n'ai pas d'avenir. Je n'ai plus de vie. Je ne vis que pour moi même et mon goût pour la magie. Quand j'étais petit, maman disait que j'allais finir médicomage, ou n'importe quel autre métier de sorcier, en quelque sorte. Quelque chose qui me ressemble et soit digne d'eux - forcément. Dans ce miroir, j'y vois quedalle. Peut-être bien un chaton gris, noir peut-être. Mauvais présage ? Tsk. Personnellement, je crois pas à ses histoires de miroir de risèd qui vous annonce l'avenir. »

➢ choix deux : « D'abord, je lui serre la main. Même si mes parents sont d'incroyable sorciers, il ne viendrait surement pas pour me faire de la "lèche" et pour trouver un moyen de se rapprocher d'un élève comme moi, nee ? Je suis intelligent et réfléchi - c'est pour cette raison que j'aurais récolté toutes les bonnes notes de l'année pour montrer que je ne suis pas qu'un simple élève bon en tout. Je suis plus que ça. J'ai du potentiel. Si le professeur vient me féliciter, c'est qu'il l'a compris. Basta. »

➢ choix un (pour les sorciers) et pour finir.. que penses-tu des moldus qui fréquentent à présent l'école ? « J'en avait rien à faire à vrai dire ; mais quand une des gamines m'a semblé jolie, j'me suis décidé à les "aider". Je n'aime pas laisser les gens dans le besoin. Je n'aime les voir se faire bousculer et maltraiter parce qu'ils sont nés-moldus; C'est assez inattendu quand on sait que je suis un sang pur - mais il ne faut pas oublier ma différence : je déteste me faire croire comme supérieur, je déteste que ma famille agisse de cette façon, je déteste tout ça... vraiment. »

« Pauvre conne. »
« Comment as-tu appeler ta mère, jeune homme ? »
« Et toi t'en a rien à battre. »

Il savait qu'il se prendrait une gifle dans deux secondes. Sa mère le regardait outré. Son père, dont les yeux globuleux devenaient rouge de colère, semblait tenter de retenir sa rage contre son fils. De toute manière, ne l'avait-il pas déjà frapper avant ça ? C'était assez idiot de se retenir quand un mois auparavant il avait poussé son fils dans l'escalier pour qu'il "crève". Ca aurait été si facile de parler d'accident, de pleurer une mort dont ils n'en avaient rien à faire. Papa et Maman Yoon semblaient ne pas l'avoir aimer de toute leur vie. Ils étaient si froids, si distants, si narcissiques, si hautain, qu'à son tour, le gamin agissait comme eux. La chair de leur chair agissait de la même façon qu'eux. Le sang de leur sang leur prouverait qu'il n'est pourtant pas comme eux.

« Shin Hwa, tu fais chier. »

Il faisait chier tout le monde de toute manière. Qui n'en avait pas marre de ce gars impertinent et mauvais avec ses parents comme avec ses amis ? A l'école, on disait qu'il était bizarre et personne ne lui adressait vraiment la parole - il faisait peur, son visage était trop sombre et ses sourcils étaient sans arrêt arquer. Ce gamin n'était pas pourtant méchant. Il n'allait manger personne. C'était un enfant abandonné par ses parents- en quelque sorte- car ceux-ci ne se préoccupaient pas de lui, jamais. Le peu d'amis qu'il s'était fait, ils ont fuit en l'entendant parler à des serpents ; en le voyant faire de la "magie" en le voyant être bizarre, simplement. Il n'était pas un enfant comme les autres. Shin Hwa a toujours eu du sang de sorcier dans les veines ; du sang pur de sorcier. Ses parents en étaient si fiers, qu'ils en parlaient souvent, trop souvent. Bourrage de crâne. C'était insupportable pour lui. C'était pour cette raison qu'il était presque heureux d'aller à l'école de sorcellerie.

« Yoon Shin Hwa. »

Quand il était arrivé dans cet école, personne ne le connaissait. Il s'était promis de se faire des amis, de trouver des filles qui l'accepteraient comme il était. Ce fut le cas. Chaque personne qu'il rencontrait lui souriait. Il était bien vu, étant donné qu'il était le fils de sang pur, le fils d'un haut placé du ministère, le fils d'une infirmière de l'hopital magique. Il avait tout pour être apprécié cette fois-ci, pas comme quand il annonçait qu'il ne savait pas le métier de ses parents, juste pour protéger leur statut magique, à l'école primaire. On lui riait carrément au nez, et ils inventaient des choses sordides sur ses parents sans qu'il ne puisse rien dire, rien faire.

« Moi, j'aime bien ton nez, tes yeux, ta bouche. »

Les femmes. Elles le rendaient dingue. Les filles de l'école étaient assez jolies dès son arrivé. Seulement, le seul problème avec ce garçon c'est son arrogance et son importunité. Il était incapable d'aligner deux mots gentils. Il était incapable de faire ressortir la douceur de son coeur, l'attention qu'il pouvait avoir pour quelqu'un. Pourtant, cela existait bien au fond de lui, une barrière empêchait juste les émotions, les sentiments, les gestes, de s'épanouir dans ce nouveau monde.

Puis, Maman Yoon tomba malade. Il fallait s'en douter. Travailler sept jours sur sept dans un hôpital, ce n'était pas forcément bon pour la santé de sa mère. Il crut qu'elle se moquait de lui, quand elle lui demandait de lui promettre de ne jamais agir comme eux l'ont fait tout au long de leur vie. Allongé sur son lit de morte, Maman Yoon semblait montrer tout l'amour qu'elle n'avait jamais montrer à son fils et le coeur meurtri de celui-ci se resserrait quand il partageait les dernières paroles, les derniers souffles de sa mère. Sa main était serré contre la sienne. Une larme coulait le long de sa joue. Il avait été méchant, idiot et carrément insolant avec elle toute sa vie - pour finalement comprendre qu'elle l'aimait depuis toujours et qu'il était son préféré. Il se sentait idiot, et la coquille, la carapace se reformait, l'empêchant de retourner à l'école avec un sourire béat, mais plutôt avec une moue affreuse, d'énormes cernes et un regard qui ne croisait plus celui de personne. Il redevenait solitaire, et se laissait bercer par le manque d'affection.

Aujourd'hui, des nés-moldus faisaient leur entrée dans l'école. Il avait vu le visage d'une des jeunes femmes nés moldus qui avaient été foudroyés, qui détenaient un don spécial. Il avait souri. Elle semblait perturbée. Elle semblait perdue. Elle semblait ne pas supporter l'air qu'elle respirait, car il semblait polluer par les loups garous et vampires. Sans la connaitre, il s'était promis de lui venir en aide et la surveiller de loin - car plus jamais il ne voulait s'approcher de quelqu'un de faire du mal à quelqu'un, car plus jamais il ne serait bon et gentil, car plus jamais il n'aimerait. C'était ainsi.