A ce moment précis, je veux seulement le voir croupir sous les barreaux pour ce qu'il a osé me faire. Je veux le voir souffrir autant que j'ai souffert, pleurer autant que j'ai pleuré. Un monstre pareil ne mérite pas d'exister. J'ai envie de voir son cadavre mort et ne plus avoir à craindre son retour. Oui, je veux avoir une vie heureuse. Je veux me voir réussir dans la vie, que ce soit professionnellement ou sentimentalement, je veux avoir la vie que j'ai toujours rêvé d'avoir. Mon rêve serait d'oublier mon passé et d'avancer dans la vie, comme si on pouvait effacer ce qui a été fait. Tout simplement, je veux me voir vivre la vie que j'ai toujours mérité d'avoir et que je n'ai pas avoir à cause de ma famille. Ma famille ... Certains diront que la famille est quelque chose d'essentiel mais je pense qu'elle est tout aussi futile que l'amitié ou l'amour, on peut très bien s'en passer.

< choix un :

Pourquoi faut-il toujours que ça m'arrive ? Bon, je dois avouer, c'est de ma faute, je savais pertinemment que j'avais un devoir pour aujourd'hui et j'ai comme même passé ma soirée à faire la fête. Faut dire, c'est beaucoup mieux de s'amuser que de travailler. Enfin, en s'amusant, on oublie nos problèmes alors que travailler, ça fait marcher le cerveau et on se met à penser à tout un tas de choses futiles et désagréables. Bref, là je suis mal et je dois absolument aller à la réserve. Je sais que c'est interdit mais sinon, je risque aussi d'avoir des problèmes donc autant tenter le tout pour le tout. Discrètement, je me dirige vers la réserve. La porte grince doucement et je ferme les yeux de peur d'être entendu. Bon, il y a personne, dépêche toi Min, trouve ce que tu cherches et sors rapidement. Je suis pas une angoissée de la vie mais je risque d'avoir un avertissement si on me trouve ici. Alors que je venais tout juste de trouver ce que je cherchais, j'entends des pas qui s'approche de la porte. Zut, c'est la fin ! Je prends rapidement la plante dont j'ai besoin et me cache derrière un meuble, espérant ne pas me faire prendre. La personne derrière la porte s’apprête à l'ouvrir quand soudainement, j'entendais " Zut, je me suis trompé de salle " puis, je l'entends partir. Mon dieu, j'ai eu de la chance sur ce coup-là. A pas de loup, je sors de la réserve et cours jusqu'à ma chambre.




CHOIX UN -

Disons que j'en pense rien. Bien sûr que ça me fait bizarre, je suis habituée à être entourée de sorcier mais ce n'est pas comme si ils me dérangeaient. Après tout, ce sont eux les victimes dans l'histoire, je suppose qu'ils n'ont jamais demandé à être là. Je comprend pas les gens qui les méprise, ils ont autant le droit d'être là que nous. D'ailleurs, je vais leur parler comme j'irais parler à un sorcier, quel est le problème ? Ils ne sont pas inférieurs à nous. Je ne les regarde pas non plus comme des bêtes curieuses, je les laisse vivre tout simplement.

Certains rêvent d'avoir une vie trépignante, avec des rebondissement, des joies, des peines et des larmes. Ceux là ne comprennent pas la chance qu'ils ont d'avoir eu une vie tranquille, simple, sans problème. Je suis née à Séoul un soir de vingt mars, on m'a dit qu'il faisait froid dehors et que ma mère ne cessait de pleurer. Elle ne voulait pas. Elle pensait que j'allais gâcher sa vie et ses rêves. Voilà pourquoi j'ai était essentiellement élevée par ma grand-mère. Elle m'a toujours considéré comme sa fille et moi comme la mère que je n'ai jamais pu avoir. Les années ont passé et je faisais mon possible pour que mes parents m'apprécient, soient fiers de moi mais mes efforts étaient vains. Je le savais au fond de moi mais je ne voulais pas me l'avouer et je continuais à me battre parce que oui, je suis très têtue et quand j'ai une idée en tête, impossible de l'enlever. A l'âge de dix ans, ma grand-mère est morte. Premier choc de ma vie, il m'a fallut énormément de temps pour m'en remettre entièrement. J'étais encore jeune mais je comprenais parfaitement ce qui se passait, j'ai toujours été mûre pour mon âge. Ainsi, j'ai du vivre avec mes parents et mon oncle, alcoolique sans but, ni foyer, qui squatte leur maison depuis qu'il a fait une dépression. Je l'aimais bien mais au fond, je le trouvais bizarre, bien trop proche de moi. Ma mère refusait toujours de me parler, pour elle je n'étais rien. Seul mon père avait un comportement normal avec moi et était affectueux. " MeeNa, viens que je te montre quelque chose " Cette phrase tourne en boucle dans ma tête avec la voix grave de mon oncle. On était seuls ce soir là, mes parents travaillaient tard et il me proposait de "jouer" avec lui. Bien sûr, j'avais douze ans, je trouvais ça normal de m'amuser. Ce soir-là, ma vie a changé. Mon oncle a volé mon insouciante, ma joie de vivre. Vous avez compris ce que je veux dire, il m'a ... violé. Au début, je pensais qu'il voulait seulement jouer avec moi mais quand il a commencé à me déshabiller, j'ai commencé à paniqué. Je me comprenais pas ce qui se passait et à l'époque je n'aurais pas pu mettre un nom dessus mais il m'a violé et le lendemain, il a fait comme si de rien n'était. Quand j'en ai parlé à mes parents, toujours choquée et en larmes, ma mère ne m'a pas cru, m'accusant de menteuse. Elle a même osé dire que je voulais détruire notre famille. Mon père, quant à lui, était choqué de la réaction de ma mère et tentait de lui expliquer qu'un enfant ne peut pas mentir sur ce genre de choses et que son frère est un alcoolique qui peut tout à fait faire ce genre de chose. Bien sûr, il n'a pas hésité à porter plainte et à refaire le portrait de son oncle avant de l'obliger à quitter la maison. Il m'a ensuite emmenée vivre chez sa mère - ma grand-mère quoi- où je pourrais être en sécurité. Vous vous doutez bien que j'étais énormément chamboulée et étant de nature très fragile, je suis tombée en dépression. Je n'avais plus d'appétit, plus envie de sortir, ni de m'amuser, ni rien. Je voulais seulement rester dans ma chambre, à rien faire. J'ai commencé à me renfermer sur moi-même et à éviter les autres. Les garçons me dégoûtaient au plus haut point et il était impossible pour moi d'avoir une relation amoureuse avec l'un d'entre eux. D'ailleurs, je n'arrivais plus à donner ma confiance à qui que ce soit, c'était beaucoup trop dur. Je ne comptais que sur mon père, le seul qui m'a cru. Ce qui me tuait le plus, c'était de me dire que l'autre dingue continuait sa vie tranquillement, pendant qu'il avait ruiné la mienne. Malheureusement, au jour d'aujourd'hui, il n'a toujours pas été jugé, ni mis en prison. Cette pensée me donne envie de vomir, je veux tellement qu'il souffre autant que moi. J'étais tellement déprimée, que j'ai essayé de mettre fin à mes jours deux fois. Ce n'est avec le temps que j'ai réussis à m'ouvrir aux autres de nouveau. Bon, je ne suis plus aussi joyeuse qu'avant et je ne le serais jamais mais je peux désormais aller vers les autres, discuter avec eux. Je n'arrive seulement pas à accorder ma confiance, elle est bien trop précieuse. J'attends la personne qui la méritera.