« Ca doit bien faire trois heures que je suis assise là, devant ce miroir. J’en avais entendu parler, mais je n’avais jamais imaginé qu’un jour je tomberais dessus. Il est beau. Bien plus beau qu’un miroir ordinaire. Pourquoi ? C’est pourtant évident. Tout ce que je désire est là, autour de moi. Je me vois entourée de toutes les personnes que j’aime. Ma mère, ma petite sœur et aussi Jun Hee. Mais ce n’est pas tout, je suis capitaine de l’équipe des Toyohashi Tengu. Le rêve. Je me vois souriante, c’est comme si tout ce qui pouvait me rendre heureuse était réuni. Je suis resplendissante, mais malheureusement, ce n’est pas du tout comme ça que tout se passe aujourd’hui.

Mais vous croyez que c’est une bonne chose de rester là immobile devant un bonheur intouchable ? Je sais ce qu’on me dirait si quelqu’un me trouvait ici. On me réciterait encore une fois l’histoire de ce gosse britannique. Je sais que ce miroir ne lui a pas rapporté ses parents, je le sais… Mais pourquoi devrait-on me retirer le droit de rêver et d’espérer ? Je veux rester là encore longtemps, même si je m’endors, même si je ne pourrai pas boire de jus de citrouille pendant plusieurs jours… Arg. Nan, il faudra bien que retourne dans les cuisines pour trouver quelque chose à manger.

Ce miroir est beau, le plus beau de tous. Je rêve, j’espère, je veux croire. Je soupire. Mon ventre crie famine. Okay, j’ai compris…

Je me dirige vers la porte de cette salle. Finalement, je n’aurais pas succombé à la tentation de me noyer dans mes désirs les plus fous. Comme quoi, la faim est synonyme de raison, si si, je peux vous l’assurer. »


➢ choix un : « Et merde, merde, merde… Pourquoi est-ce que je n’arrive jamais à concilier amusement et travail ? Et pourquoi mon choix se porte toujours sur ce qui compromet mon avenir ? Raah. Comment je vais faire… J’ai complètement oublié que j’avais ce devoir de botanique à rendre aujourd’hui.

Je suis assise dans le canapé de la salle commune des Leniwy. Je ne sais pas trop quoi faire à vrai dire. Est-ce que je sèche le cour et je me mets au boulot toute la journée ? Ou alors j’use du temps qui me reste pour aller voir dans la réserve ce que je peux y trouver… Il n’y a que là bas que je pourrai avoir ce qu’il me faut assez rapidement mais… C’est interdit. Arg, je n’aime vraiment pas devoir faire ce genre de choix. Pourquoi je suis allée à cette stupide fête ? D’ailleurs, il ne devrait pas y avoir de fête dans ce château. Et pourquoi personne ne m’a rappelé qu’on devait rendre ça ?

Je ne peux pas rester plus longtemps comme ça. Je regarde Mei. Elle sait parfaitement que ce que l’on s’apprête à faire n’est pas permis. Comment je le sais ? Elle est toute excitée. Une vraie fouine celle-là… Allez, je n’ai plus de temps à perdre.

Je me suis mise à courir à travers le château alors qu’il n’est que sept heures du matin. Qui pourrais-je bien croiser après tout ? Les professeurs sont encore plus flemmards que nous autres les apprentis sorciers. Ca n’empêche que je fais tout mon possible pour ne pas me faire repérer. La discrétion, ça me connait voyons.

Nous y voilà. Mandragore… Mandragore… Il faut absolument que je trouve un bouquin sur cette fichue plante, vite. Je me mis à farfouiller dans toutes les étagères qui étaient à ma portée pendant que Mei s’occupait des étagères supérieures. Soudain, je m’arrêtai. Je n’avais pas trouvé mon bonheur, loin de là. En réalité, j’avais entendu des pas et je ne m’étais surement pas trompée car Mei semblait tout aussi paniquée que moi. Que faire ? Je n’avais pas du tout le droit de me trouver ici… Peu importe qui c’était, il ne fallait pas qu’on me trouve ici.

La porte commence à s’ouvrir doucement... Vite ! Une solution, il m’en fallait une immédiatement. La seule chose qui me venait à l’esprit, c’était de me transformer. Mais je doutais qu’un koala en plein milieu d’une réserve passe inaperçu. Je regardai autour de moi une alternative, puis mon regard se posa sur des animaux empaillés disposés sur le haut des étagères. Je crois que mon petit écureuil avait déjà eu cette idée, elle était déjà tout en haut. Malheureusement, elle était dépourvue de parole.

La partie la plus dur pouvait commencer. Je ne maîtrisais pas encore facilement la transformation bien qu’elle soit totale. Mais là, il fallait faire vite. Je me concentrai et je sentis tout mon corps s’engourdir. Mes jambes et mes bras rétrécissaient tandis que j’avais l’impression de gonfler au niveau du ventre. Les poils poussaient le longs de mes membres. Le plus douloureux c’était lorsque mes os changeaient d’aspects, je les sentais comme s’ils étaient en train de se briser. Mais voilà, c’était fait.

Par je ne sais quel miracle, le concierge mis pas mal de temps à ouvrir la porte. Mais lorsque je levai les yeux au ciel pour retrouver Mei, je compris qu’elle s’était occupée de lui faire perdre du temps. Je me dépêchai de grimper tout en haut de l’étagère. Ce n’était pas chose aisée, c’est fou à quel point je pouvais être lente sous cette forme. Mais je parvins à me mettre dans une position crédible avant que le concierge n’entre. Il regarda à droite, à gauche. Puis il repartit aussitôt. J’ai vraiment eu une chance incroyable. »

➢ choix un C’est étrange. Depuis quelques temps, il y a pas mal de personnes étranges qui fréquentent l’école. Je n’arrive pas trop à savoir ce qu’ils sont réellement. Les rumeurs courent et disent que ce sont des nés moldus, mais j’ai du mal à y croire. Comment des moldus pourraient avoir intégré cette école ? Et surtout, j’en ai vu quelques uns qui semblaient user de la magie. Une magie différente, certes... Mais ce n’était pas quelque chose de commun aux moldus.

Je n’ai rien contre ces personnes, après tout ce ne sont que d’humbles êtres vivants tout comme moi. Je ne comprends pas ceux qui se sentent supérieurs simplement parce qu’ils ont « la chance » d’avoir deux parents sorciers. Ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui c’est rare d’être sang pur. Même si la sorcellerie remonte à plusieurs générations pour la plupart d’entre nous, lorsque l’on remonte plus loin, on retrouve généralement des moldus.

Je pense qu’ils ont le droit d’avoir cette chance d’étudier ici, et je ne serai pas celle qui leur mettra des bâtons dans les roues, loin de là. En fait, je crois que j’ai envie de les accueillir à bras ouverts, ces personnes attisent vraiment ma curiosité. Nan mais c’est vrai, ils utilisent un truc appelé « micro onde » pour faire chauffer leurs aliments. Je ne sais pas du tout à quoi ça ressemble, mais je suis sûr que c’est fantastique !