« Ô miroir mon beau miroir... Si tu savais que je t'ai tant désiré. Te voilà enfin à moi, fièrement dressé sur tes pieds d'argent. C'était donc vrai ? À trop te désiré on t'éloigne. Maintenant que tu es là, je ne compte pas te laisser filer, montre moi donc ce que je désire tant. Toi aussi tu le sais n'est-ce pas ? C'est inévitable... Lui même le sait, nous le savons tous mais faut-il seulement l'accepter. Ô miroir mon beau miroir... Fait moi rêver. »
Paroles prononcées dans un souffle et le voilà déjà qui s'avance face à l'objet ayant fait depuis si longtemps l'objet de ses fantasmes les plus cachés. Le moment est venu, sans hésitation aucune Leekay ouvre les yeux, son sourire déjà bien présent s'élargit un peu plus, cette lueur malsaine brillant plus que jamais il contemple ce si beau spectacle.
Il se tient là, fièrement entouré de sa famille au grand complet. Sa mère à la chevelure dorée et aux yeux d'ambre le tient par les épaules, plus radieuse que jamais. D'un bref coup d'oeil il balaye l'assembler pour y trouver ses grands parents, ses oncles et tantes, ses chères cousines et son unique cousin. Le seul au visage moins souriant mais qu'importe. Il sait qu'il a gagné et pour cause... Son corps se trouve juste là, à ses pieds. Gisant dans une marre de sang, Leekay peut enfin contempler, le coeur léger, la dépouille de son père. Soudain, le visage crispé par la haine et le dégout, il se penche au dessus de lui pour lui cracher une flopée d'injures sous les exclamations et les rires de joie de sa famille.
Enfin réunis, enfin libre. Voilà ce qu'il désirait voir avec une telle force que ses rêves en étaient hantés depuis bien longtemps. La chute du père et le retour du fils bien aimé. Une variante d'Oedipe à la Leekay.

choix un :
Bien que Leekay s'amuse à jouer de nombreux rôles, une chose perturbe : sa moyenne pouvant le faire passer pour un Mudrist. Intelligent sans aucun doute mais plus que ça, il est malin. Ainsi, c'est sans aucune honte ni gêne qu'il passe le plus clair de son temps à faire la fête sans spécialement se préoccuper de ses études. À quoi bon travailler quand on connait déjà toutes les réponses ? Perte de temps. Un point de vue que ses professeurs ne partagent apparemment pas, l'ayant collé à de nombreuses reprises pour travail non fait. Il est temps de mettre un terme à tout ça.
De belles paroles aussitôt dites aussitôt oubliées. Cette nuit là, ce ne fut qu'au détour d'une conversation que Leekay apprit la triste nouvelle : il avait un devoir à rendre pour le lendemain. Comment gâcher la soirée... D'un pas précipité mais renfrogné, il prit la direction de la bibliothèque avec un seul objectif en tête, se procurer le fameux livre qu'il avait repéré la semaine auparavant dans la réserve. Jusque là rien de bien inhabituel pour ce jeune sorcier expérimenté quand il s'agit de braver les interdits. Un simple coup de baguette et le voilà entré. Leekay prit même le temps de jeter un coup d'oeil aux ouvrages sur son passage quand un bruit suspect affola son coeur. Le concierge. Et m**** ! Il agita à nouveau ce bout de bois le suivant partout pour rétrécir le livre qui se glissa dans sa poche avant de se jeter un sort à lui même fondant immédiatement en larmes, le visage boursouflé comme s'il venait de recevoir des coups, les vêtements déchirés et tâchés de sang. Un spectacle plutôt étonnant qui laissa le concierge sans voix l'espace d'un instant. Finalement, pour le plus grand plaisir du métisse, l'homme se précipita vers lui, compatissant et un brin affolé de le voir dans cet état. Ce que ça pouvait être plaisant de se faire passer pour une victime dans ce genre de situation. Merci au talent d'acteur et à ses étés passés à potasser ses livres de sorts. Ne jamais se reposer sur ses lauriers ! Voilà la clef ultime. Ce fut donc après avoir bafouillé entre de nombreux sanglots qu'il avait été persécuté puis tabassé aux abords de la bibliothèque, fuyant ses assaillants, il s'était caché ici, priant pour avoir la paix.
Un jeu d'enfant pour le plus grand comédien de tous les temps -c'est lui qui le dit...-. Ainsi, après un tour par le bureau du professeur de sa maison, dressant un portrait robot fictif de certains de ses assaillants, avoir à nouveau pleuré et gémit en racontant son histoire montée de toute pièces, il put retrouver sous bonne escorte son dortoir. À peine la porte passé il annula le sort pour retrouver son visage aux traits angéliques déformés par un large sourire. Laissant exploser sa joie, Leekay put en toute tranquillité faire son devoir après avoir redonné une forme normale au livre enfouit dans sa poche durant tout ce temps.


« Les moldus... En tant qu'unique héritier de la famille Baek connue pour son sang-pur je devrais m'exclamer : « Les moldus ne sont que de la vermine bonne à nourrir les vampires et ces chiens qui se disent humains... ». En théorie oui. Toute fois, mon père a fait la grossière erreur de venir au monde avec le QI d'un mollusque. Par sa faute, toute ma famille me hait et j'ai du vivre cinq longues, interminables et horribles années seul dans un studio minable à Séoul. Depuis ce jour là je sais que ma bonne étoile ne s'est pas éteinte. Je peux même avoir affirmé l'avoir découverte quand j'ai croisé sur mon chemin une vieille femme au coeur d'or prénommée Lee Da Neul. Jamais de ma vie je n'ai connue personne si gentille et tendre. La rue, le froid, la faim et la tristesse disparaissaient grâce à elle et aux nombreux moldus rencontrés là bas. J'en ai bavé, c'est vrai mais sans eux je serrai probablement mort. Alors très honnêtement, haïr des gens qui n'ont pas d'ordinaire les mêmes prédispositions que nous me semble puéril. Ce n'est pas ça qui me ferra les fuir. »

« Soyez sûr d'une chose : Leekay on ne le connait pas, on le redécouvre sans cesse. Qualifié bien souvent à tort de mystérieux, le jeune animorphe n'a pourtant rien en commun avec ces hommes qui font rêver les femmes de part ce genre qu'ils se donnent. Il attire les femmes, là dessus aucun problème mais ce qui reste à déterminer serrait plutôt : qui est Baek Leekay ? Qui est-il vraiment ?
Vous êtes probablement au courant du fait que chaque individu adopte un comportement différent en fonction de son interlocuteur... Voilà qui est ce jeune métisse, en apparence du moins. Tel un caméléon, son adaptation est si rapide qu'on n'en perçoit pas son jeu si bien rodé. Grand comédien depuis sa plus tendre enfance pour éviter les coups d'un paternel tyrannique, Leekay a bien été obligé de se forger un caractère en conséquence. S'écraser sous le poids de l'autorité pour mieux le détruire dans son dos. Lâche vous dites ? Le terme malin serrait plus approprié. En effet il sait où, avec qui, comment mais surtout quand redevenir lui même. Cet être gorgé de haine, de violence et à la fierté démesurée dont le seul désir reste de pouvoir tuer son père des façons les plus atroces qui soient afin de prendre la tête de la famille. Si il connait un certain Oedipe ? Pas à ma connaissance non...

Perfide et fourbe, Leekay est un des plus habiles manipulateur qui m'ait été donné de rencontrer. Toute fois, cet aspect bien caché de sa personnalité n'est que rarement percé à jour. On peut toute fois l'apercevoir en regardant bien. Habilement cachée derrière cette malice toujours présente ou encore une tendresse à demi-jouée c'est là qu'on la trouve. Cette lueur inquiétante. Celle là même qui vous ferrez fuir si vous le rencontriez par une nuit sombre au détour d'une ruelle. Une étincelle mêlant folie et rage. Brillant avec une telle intensité qu'à elle seule il illuminerait le ciel étoilé. Si au début son jeu d'acteur possédait des failles, à présent maître de ses sentiments et de ses gestes, Leekay a su tromper son monde comme personne. Un jour en pauvre petite créature qui a besoin qu'on le protège des loups-garous, le jour suivant il devient l'intello exploité et un peu plus tard le bad boy dont les filles sont amoureuses. Un vrai virtuose du septième art si bien qu'avec un entourage si fourni, il trouve encore le moyen de se composer des nouveaux rôles lui allant comme un gant. Mais attention car je vous vois venir gros comme une maison avec « Leekay n'est qu'un manipulateur sans coeur qui tire profite de pauvres âmes. ». Oui c'est vrai... Cependant n'allez pas croire qu'il est seulement cet individu haineux aux sombres projets. Bien sûr, la plupart du temps ses intentions ne sont jamais très bonnes, il a toujours un truc en tête mais ça peut arriver que la magie opère. Ainsi, bien que pour lui ça soit un véritable calvaire -et encore je suis persuadée qu'il exagère- Leekay compte certaines personnes ayant une importance notable dans sa vie. Leur nombre reste très réduit car même si ça réputation mutante n'est pas en jeu, sa fierté oui.

Ayant toujours apprit que même votre meilleur ami peut un jour vous trahir lui a servit de leçon. Grandir en étant considéré par sa propre famille comme un bâtard, Leekay hérita de la haine portée par son père. Un cadeau donc ce garçon de nature fragile se serrait bien passé mais bien loin de se laisser abattre, l'intelligence dont il était doté lui fut d'un grand secours. Un de ses atouts majeurs qu'il se garde bien de dévoiler, jouant parfois à l'idiot de service pour attendrir ou échafauder un nouveau plan. Qu'importe l'information obtenue ou les avantages dont il bénéficiera, ce qui l'intéresse c'est de jouer. Gamin dans l'âme, son passe temps favori c'est de voir jusqu'où il peut aller sans se faire prendre. Véritable tête brulée, son plaisir ne se trouve pas uniquement dans la tromperie mais absolument tout ce qui serra capable de le faire vibrer. Se confronter à un loup garou transformé, se perdre dans les bois maudits, affronter des créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres, mélanger à l'aveugle des potions sans savoir s'il va y passer ou non... Leekay éprouve en permanence ce besoin de découvrir, ressentir et vivre de nouvelles choses. Rester tranquillement à attendre que sa vie se passe ne l'intéresse pas. Il provoque, choque bien souvent mais profite comme personne. On le voit à toutes les fêtes, il boit, il fume, se drogue parfois, couche ici et là, se blesse à en inquiéter l'infirmière elle même mais s'en tire toujours. Voici le point commun, l'artère centrale dont il est constitué. C'est cette fougue mais également sa rage de vivre, découvrir et toujours se surpasser qui ont fait de lui cet être aux connaissances étonnantes, à la transformation presque parfaite et au caractère bien trempé.

Tout cela, Leekay a du le gagner au prix de la sueur et du sang. « Jamais tu ne serras digne de ton sang. », « Il faut travailler dur pour obtenir quelque chose, met toi bien ça dans le crâne. » ou encore « Je doute que tu parviennes un jour à quelque chose... Tu es trop paresseux et stupide pour y arriver. ». Des phrases qui résonnent aujourd'hui encore dans les instants les plus sombres comme les plus joyeux, provoquant toujours le même isolement et la même colère. Si plusieurs années auparavant c'était la peur qui dominait, à présent il affiche une détermination et une force en apparence incommensurable. Leekay a payé le prix fort. Rejeté par son propre sang, exilé en Corée dans un quartier chaud de la capitale il était réduit à user de ruses pour survivre. Soutirer de l'argent, escroquer, voler... Ça pour forger le caractère on peut dire que ça avait plutôt bien marché jusqu'à l'âge fatidique de seize ans. Il connaissait son devoir, cette obligation qui le forçait de part son sang à intégrer une école « spécialisée ». La magie ? Le seul rapport qu'il avait pu avoir avec c'était ses nombreux entrainements pour tenter de se transformer et Edel, son charmant renard blanc obtenu un peu avant ses onze ans et son exil au pays du matin calme. Ce fut durant ces cinq ans que Leekay su concrètement enfouir sa sensibilité jusque là exacerbée, ses peurs, son manque de confiance en lui ainsi que tout autre trait de caractère capable de lui porter préjudice. Devenu par la force des choses le génie manipulateur qu'on connait, il n'oubli pas d'où il vient, par où il est passé, les gens l'ayant aidés et surtout ce qu'il est.