I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)


 
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 I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)

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Song Hyo Jin

Song Hyo Jin


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MessageSujet: I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)   I can’t take back the words I never said (Leekay ♥) EmptyLun 25 Juin - 1:40

{tenue ici}

Toujours cette même douleur, qui vous courbe en deux, vous empêche d'avancer. Cette impression de n'avoir qu'un vide immense à la place du corps ou alors d'être transpercé de milliers de fines aiguilles. La sensation de perdre le contrôle, de regarder le monde d'un œil différent, comme s'il était soudain couvert par un sombre brouillard... et la liste est encore longue. Je pourrais vous citer bien d'autres symptômes, bien d'autres détails sinistres sur cette soif de sang impitoyable qui vous tord les tripes. Pour tout vous dire, je vis dans cet état. En permanence. Je n'arrive pas à m'en défaire, vraiment pas. Peut-être que je suis jeune, inexpérimentée ou quelque chose comme ça, et que c'en ai la raison. Ou peut-être qu'il y a un problème avec moi et que je serai condamnée à toujours rester ainsi. Sincèrement, je n'espère pas, je veux que ça cesse, et je ne sais pas quoi faire pour venir à bout de mon envie.
Je vous vois venir d'ici, avec vos idées toutes simples. Hyo jin, tu n'as qu'à boire du sang. Après tout, tu n'es pas vampire pour rien, idiote. Aller, bouge-toi, et plus vite que ça.
C'est ce que tout le monde pense, mais j'ai du mal. Vous n'imaginez probablement pas le traumatisme qu'une telle chose vous met sur les épaules. Je ne suis pas quelqu'un de fragile, ni même de faible. J'ai juste un sens de la justice très développé et une admiration pour la vie sans bornes, malgré tous les sales coups qu'elle a pu me faire. Déjà, la justice... vous trouvez certainement que c'est très ironique, de parler de ça tout en étant une personne qui tue souvent, des animaux, certes, mais qui tue quand-même. Eh bien, sur ce coup-là, je partage votre point de vue. Ce n'est pas une partie de plaisir, croyez-moi, mais je n'ai pas vraiment le choix, je perds le contrôle. Il suffit probablement que mon esprit s'occupe à autre chose pour que cet immonde désir de sang passe son chemin. Mais je n'ai rien à penser, en ce moment. Tout est calme, trop calme. Je vais bien et Dieu seul c'est à quel point c'est rare chez moi.
Je devrai en profiter, ce doit être le calme avant la tempête. Me servir de cette foutue admiration pour la vie dont je parlais plus tôt pour continuer mon bout de chemin tout en sérénité et bons sentiments. Mais quand je dis aimer la vie, je parle de celle des autres. J'aime voir que les gens qui ont de l'importance à mes yeux vont bien. Logique. Chez moi, ça tourne à l'obsession. Je veux qu'ils soient heureux, comblés, j'essaye de faire en sorte qu'il n'y a pas un seul détail qui vienne gâcher le tableau, et c'est pour ça qu'on me dit gentille, attentionnée, pleine de bonté – toutefois, tant laisse ma possessivité de côté. Mais lorsqu'il s'agit de ma propre vie, ce n'est plus la même chose. Je dois avoir un problème, être carrément malsaine, mais j'aime me détruire. C'est la conclusion à laquelle j'en suis venue, en regardant en arrière, en repensant à tous mes actes qui, pour la plupart, sont réellement insensés. Je ne me rends pas compte de ce que je fais et, lorsque j'ouvre les yeux, je m’aperçois que j'ai encore tout gâché. A croire que j'aime les regrets, que j'aime m'en vouloir à mort. C'est comme si... comme si le bonheur me rejetait. Voilà, ce n'est pas de ma faute, c'est de la sienne. Il me hait, on s'est pourtant assez peu côtoyés, mais ce court laps de temps lui a suffit pour me mettre de côté. Alors, chaque fois que tout va bien, je sais que ça ne va pas durer. Le bonheur en personne veut me tuer et de toute façon, je me trouve déjà bien assez d'ennuis toute seule, je n'ai pas besoin d'aide de ce côté-là.

Comme je ne connais que la haine, je suis habituée à vivre avec. Et lorsque je n'ai aucun moyen de la faire ressortir, je me sens perdue. Cette haine que je cache au plus profond de moi, que je m’efforce de noyer car, après tout, chez les hotinya, seules patience, justice et loyauté ont le contrôle. Bien sur, j'ai tout ça, je ne serais pas dans cette maison, sinon. Mais ce morceau de mon âme si sombre m'est vital. Me l'enlever, c'est m'empêcher de vivre. Oui, c'est contradictoire et étrange, je suis d'accord. Mais j'ai besoin de mouvement dans ma vie si plate.
On pourrait penser qu'être une créature de la nuit suffit à m'apporter son lot de doute et de tristesse. Absolument pas. Il m'en faut plus, et mes choix en témoignent. Si je repense à tout ça... c'est parce que mes actes ont des conséquences. Plutôt graves mais pas irréversibles, je l'espère. J'ai blessé plusieurs personnes, je le sais. Ce n'était pas intentionnel, c'étaient juste tous ses sentiments qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres et qui s'introchequaient en permanence. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce que je fais. Je dis que mon entourage se doit d'être heureux, au contraire de moi, et pourtant j'ai déjà fait tant de mal, par le passé.

Je claque la porte de la chambre d'un geste rageur. J'ai la dalle, et pas comme vous l'entendez, plutôt comme je l'ai expliqué au début. De surcroit, j'aimerai préciser que je suis franchement idiote, sur ce coup-là. Je ne dors pas, j'ai eu toute la nuit pour aller chasser ; et pourtant, le soleil se lève et je n'ai toujours pas une nouvelle goûte de sang. Pour cette vieille histoire de justice et de traumatisme dont j'ai déjà parlé... ah, un vampire anorexique, manquait plus que ça. Je crois que je me hais. C'est étrange, dit comme ça, je sais. Mais c'est la pensée qui me hante tandis que je file à une vitesse effrayante jusqu'à la forêt.
À mon arrivée sous les feuillages, je me détends immédiatement. Je sais que le nom de ces bois ne donne pas trop envie de s'y aventurer mais croyez-moi, j'ai rarement autant apprécié un endroit. La plupart des gens doivent penser que seuls les hytrists sont assez fous pour se retrouver ici. Mais de un, je suis à moitié folle aussi et de deux, tout le monde a besoin de ces bois, mais personne n'ose se l'avouer. Je n'hésite pas à le crier haut et fort s'il le faut, pour ma part. Il y a des jours où je tiens plus de la bête sauvage que de la sage humaine et c'est le cas de beaucoup d'entre nous, alors je sais que je ne risque rien.
Le soleil ne chauffe pas beaucoup et de toute façon, je reste bien sagement à l'ombre. Je n'ai pas besoin de bouger dans tous les sens pour manger, je suis bien plus simple que ça : j'attends. Et j'écoute. C'est fou le nombre de choses que l'on peut apprendre, en se la fermant et en faisant plus attention à ce qui nous entoure. Sérieusement, beaucoup de gens devraient suivre mon conseil. Ça ferait des vacances et puis surtout, pour laisser parler mon côté plein de bonté, ça leur éviterait pas mal de mauvaises situations.

J'ai beau être plongée dans mes pensées, je continue à saisir le moindre craquement. Je n'ai pas envie de louper de serait-ce qu'une seule proie, je n'aime pas vraiment l'échec et en plus, je suis si peu motivée à l'idée de tuer un pauvre animal que je serai bien foutue de rentrer dans ma chambre sans boire, la douleur au ventre, pensant que c'est Dieu qui m'envoie un signe.
Des pas, j'en perçois des tonnes, mais les animaux les plus petits ne m’intéressent pas. Et j'entends finalement un bruit plus appuyé que les autres. Mon esprit cesse de réfléchir, je pars à une vitesse toute aussi folle que tout à l'heure et plaque l'animal au sol d'un bond. C'est un renard, plus grand que je ne le pensais et plus beau, aussi. Je sens sa fourrure sous mes doigts, si douce et si familière à la fois. Je sais que c'est impossible, que je divague, mais j'hésite à planter mes dents dans sa chair pendant un instant. L'instant qui change tout, précisément.
C'est étrange, la manière dont les choses arrivent. En une seconde, je me retrouve allongée sur une personne, que je connais si bien mais à qui j'ai fait tant de mal. Moi qui pensais aux actes insensés et aux regrets juste avant, je suis servie.

Animagus. Ce simple mot... comment ai-je fait pour ne pas y porter plus d'attention ? D'habitude, je sens ces choses-là. Mais j'étais hors contrôle, entièrement guidée par un désir de sang capable d'éclipser toute autre chose. Et je le suis toujours, d'ailleurs. Son cou est à quelques centimètres du mien à peine. Est-ce qu'il se rend au moins compte de se qu'il risque ?! Question idiote. Bien sur que oui. Je me rappelle de Leekay, je me souviens de lui si parfaitement, comme si je ne l'avais quitté qu'hier. Je sais pourtant à quel point l'abandon fait mal mais... je ne veux pas y revenir maintenant. Il doit adorer le moment présent, je suppose. Une telle poussée d'adrénaline, d'un coup. Mes secondes d'hésitation en moins, et il aurait été dans un mauvais état... oh oui, il doit vraiment adorer. Leekay est bien plus dingue que moi. Et pourtant, nous étions si proches, à un moment. Je m'éloigne de son cou, pour le regarder dans les yeux. Chaque millimètre qui me sépare de cette veine battante me torture un peu plus, mais ce n'est pas n'importe qui, en face de moi.
Je doute, peut-être que je fais un rêve éveillé. Comment expliquer qu'on ne se soit jamais croisés avant ? Pourquoi maintenant, pourquoi comme ça ? Je passe une main sur son visage, je murmure son nom sans y croire. « Lee... Leekay ? » Mais ce sont bien ces traits, c'est bien lui, je le sais. Il ne pourrait pas être si parfaitement exact dans un rêve. La colère qui brule ses yeux ne pourrait pas être si vive. Il doit me détester.

Son regard me fait du mal, mais je sais que je n'ai que ce que je mérite. Qu'importe ce qu'il décide de me faire, il pourrait vouloir me tuer que je le mériterai toujours. Je ne devrai même pas m'opposer, s'il essaye de le faire. Parce que je me souviens de notre rencontre. Et je me souviens de mon départ.
Nous étions bien plus jeunes, à ce moment-là. Il s'était transformé sous mes yeux ; j'aurais du le reconnaître immédiatement, aujourd'hui. Il était déjà empli de haine, mais sa détresse était bien plus évidence qu'aujourd'hui. Je peux voir qu'il est devenu encore plus froid qu'il ne l'était avant ; il encore mieux protégé fasse à la douleur. Et pourtant, il était déjà si dur dans ses paroles, à me rejeter sans cesse, me dire ses mots si difficiles à entendre. Il sait comment blesser les gens, il le sait parfaitement. Parce que lui-même, un jour, il était à la place de la victime. Il ne l'avouera jamais mais je l'ai deviné depuis longtemps ; je ne vois pas d'autre raison pour expliquer comment Leekay est devenu. Plus il me détestait, plus je restai à ses côtés. C'est moi qui devrait lui en vouloir pour cette période, il était si odieux. Mais les souvenirs que nous partageons m'en empêchent. Car après tout ça, il y a eu de bons moments, je m'en souviens encore. Ils défilent dans ma tête et me glacent ; peut-être que Leekay, qui me fixe en ce moment-même, vois leur reflet dans mon regard.
Il avait commencé à m'accorder sa confiance. Ça vous paraît peut-être anodin, mais c'est un véritable exploit. Pendant quelques courts mois, j'avais eu droit à son amitié, que j'avais eu tant de mal à gagner. Il m'avait si mal au cœur, je ne pouvais pas le laisser comme ça.
Je lui avais tendu la main et il avait finit par la prendre.

« Tu devrais me tuer pour ce que je t'ai fait. » J'ai tout gâché, en partant. Acte insensé, ces deux mots me hantent encore et encore depuis le début de la journée, encore plus depuis que je l'ai revu. J'aimerai m'excuser, mais je sais que ces paroles ne serviront à rien, ne sauront pas réparer mes erreurs, ne pourront pas l'apaiser... Rien ne peut plus l'apaiser, maintenant. Mais je veux lui tendre la main de nouveau. Ne plus la lâcher. Jamais. En attendant, j'essaye de me dégager, de ne pas rester allongée sur lui. Je n'ai pas peur, je suis si seulement si mal à l'aise. Mais ses mains me retiennent légèrement, et une simple pression de ses doigts m'arrête immédiatement. Il doit faire ça pour mieux me rejeter ensuite, pour me torturer un peu plus longuement, sous son regard et près de ses veines. Qu'importe ce qu'il décide de faire, il ne sera pas le seul à faire souffrir l'autre. S'il veut qu'on s'entretue, même si tout mon esprit souhaite le contraire, alors il aura sa souffrance. Vouloir l'aider et le blesser dans le même instant. C'est si étrange. Autant qu'il prenne une décision pour me sortir de là. Autant que je l'y pousse, avec un sourire déplaisant : « Alors Leekay, ces derniers temps ont-ils été heureux, ou tu n'as pas aimé la solitude ? ». Autant que l'on passe les mauvais moments immédiatement... peut-être sera t-il en mesure de me pardonner par la suite.
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MessageSujet: Re: I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)   I can’t take back the words I never said (Leekay ♥) EmptyVen 29 Juin - 9:40

(tenue 01)

La vie ne tient qu'à un fil. Une expression bien connue de Leekay. Mettre son existence en danger, ou l'activité favorite du jeune homme. Il ne comptait plus ses séjours à l'infirmerie, se ventant sans gêne de l'origine de nombreuses cicatrices indélébiles ou autres séquelles portés par son corps. Éléments de fierté, malgré les douleurs lancinantes provoquées par certaines blessures magiques toujours vives et à jamais présentes, le jeune animagus pouvait vous raconter l'histoire de chacune d'entre elles. Jeu puéril et purement masculin les choses tournaient parfois en discussion de gamins pour savoir qui possède la plus grosse et douloureuse marque. À cette mascarade inutile, Leekay est très fort. Il faut dire que son corps n'est rien de plus que le témoignage de sa folie ainsi que de son côté téméraire. En effet, en contemplant les dégâts on se dit qu'il manque quelque chose. Comment un être humain normalement constitué peut-il ainsi se mettre en danger en toute connaissance de causes ? Un grain, voilà ce qu'il faut avoir. Ou bien tout simplement une absence totale d'instinct de survie. Pourtant, en tant que sorcier ayant la capacité de se transformer en animal, on pourrait croire que le jeune renard possède quelque chose en plus. Détrompez vous. À moins que pour vous cette course effrénée vers les sensations fortes soit un plus. Personnellement j'en doute fort.
Provoquer les centaures, chercher des poux aux loups-garous, narguer les vampires, partir à la recherche de créatures magiques toujours un peu plus loin dans la forêt pour tester de nouveaux sorts expérimentés aux sous-sols. L'hytrist multipliait les tentatives pour se sentir un peu plus vivant. Savoir qu'en quelques secondes il pouvait perdre ce don précieux pour lequel toute sa famille le haïssait procurait en lui une sensation grisante. Si jusque là la vie ne lui avait pas fait de cadeaux, Leekay pouvait se venter d'avoir une chose : une chance insolante. Quoi qu'il fasse, provoque ou expérimente, jamais rien de grave ne lui était arrivé. La large cicatrice parcourant son dos le brûlant en continu ou encore cette morsure à la hanche provoquant par instants des vagues de douleur si fulgurantes qu'il ne pouvait plus marcher et restait parfois cloué au lit ne représentaient rien. Certes ce n'était pas beau à voir mais l'impact auprès des femmes était tel que pour rien au monde Leekay ne tenterait de trouver des remèdes pour s'en débarrasser. Comme quoi être adepte de sensations fortes peut devenir bénéfique. Bien plus qu'un stimulant pour sa vie sexuelle, ça représentait également une force incroyable. Grâce à cet atout, le renard n'avait plus peur de rien. Qu'importe le danger face à lui, il le surmontait la tête haute, plein d'assurance et avec cette arrogance qui faisait son secret.

Connu de tous pour sa détermination, sa folie et son culot, Leekay prenait un plaisir incommensurable à chercher toujours plus le danger. Aujourd'hui ne ferrait pas exception. Bien que la veille ait été une journée forte en émotions à manipuler de nombreuses substances instables, ce besoin rugissait en lui de plus en plus fort. Si pour le tabac, l'alcool et la drogue qu'il consommait occasionnellement son corps restait de marbre, dès qu'on parlait d'adrénaline la donne changeait. Accro. Un terme s'adaptant à merveille au jeune rouge. Plus fort que lui... Il en était dépendant pour son plus grand plaisir. Chaque jour devait comporter son lot de danger. Quoi de plus facile quand on est un sorcier entouré de créatures redoutables et avec une forêt lugubre à portée de main ?! Ainsi, dans le but de chercher à combler ce vide Leekay s'extirpa de son lit grimaçant de douleur. Ça faisait maintenant quelques jours que sa hanche lui faisait souffrir le martyr. Se faire mordre par la même chimère à laquelle il devait cette imposante plaie impossible à cicatriser dans son dos avait été vécu comme un échec et une fierté. Quiconque appartenant au monde de la magie sait qu'on réchappe rarement aux griffes d'un tel monstre mais lui y était parvenu. Force, détermination, confiance. Voilà quelques uns des composants qui sauvaient sa peau chaque jour. Sans eux, le renard n'était plus que l'ombre de lui même. Retrouver ses vieux démons, le souvenir pénible de ce père le rabaissant, sa famille le reniant, les multiples abandons... Non.
Un bref mouvement de tête, sourcils froncés et poings serrés, Leekay se dressa, déterminé à une fois de plus enfouir tout ceci si loin que personne ne pourrait le deviner. Car si une peur restait c'était celle-ci. Que quelque un découvre son secret, sa faiblesse et puisse l'utiliser contre lui. Ainsi il mettait un poing d'honneur à ne raconter aucun détail de sa vie passée. Tout ce que les gens savaient, pour les plus proches, c'était son passé dans la rue, son sang pur et la difficulté pour lui de progresser en tant qu'animagus. Les autres ignoraient tout. Une protection comme une autre. De plus, même si le rouge connaissait bien la nature humaine et commençait à comprendre que certains possèdent une habilité extraordinaire à abandonner leur prochain, il s'était laissé berné. L'amour rend aveugle n'est-ce-pas ? Leekay l'apprit un beau matin quand celle qui avait volé son coeur et sa confiance s'apprêtait à lui dérober sa dignité. Trompé. Voilà le sentiment qui resta lorsqu'il vit Hyo Jin s'éloigner, l'abandonnant. L'histoire recommençait. Un être qu'il avait aimé de toute son coeur le laissait. Deux fois mais pas trois ! Depuis cette époque là, son caractère se durcit un peu plus jusqu'à devenir le monstre actuel. Insensible en apparence, vulgaire, blessant, violent parfois, rien ne pouvait plus l'atteindre ou du moins c'est ce qu'il croyait en s'habillant. Cette fois là, avec le départ de Hyo Jin il s'était juré de ne plus commettre la même erreur avec une femme. Ces viles créatures étaient sans aucun doute les plus dangereuses portées par la terre. Si Leekay se frottait aux loups-garous, vampires et autres il n'en menait pas large devant une femme. Raison pour laquelle il ne faisait que multiplier les conquêtes, refusant d'abandonner une nouvelle fois son coeur entre les mains d'une de ces créatures démoniaques. Quelle belle mentalité n'est-ce-pas ?

Ce fut une fois vêtu, un long câlin à Edel que Leekay quitta le dortoir. Toute fois son départ fut retardé par ce même renard des neiges suivant son maître les oreilles baissés. Depuis toujours son fidèle compagnon avait fait preuve d'un sixième sens lorsque les choses tournaient mal mais ce matin là, dérogeant à ses principes, l'animagus ne lui prêta pas vraiment attention, se contentant de lui donner une nouvelle caresse avant de filer, refermant la porte derrière l'animal à l'attitude suspecte. En temps normal il l'aurait écouté, ne serrait pas sorti mais aujourd'hui son besoin d'adrénaline était si forte que même une catastrophe ne l'aurait pas arrêté. Ses pas l'arrêtèrent sur le seuil du château où il entama son rituel de transformation. Yeux clos, la tête basse, le métisse prit une profonde inspiration et après sa petite formule magique prononcée il se transforma en un renard légèrement plus grand que la normale au pelage chatoyant et à l'allure si noble. Une fraction de seconde lui fut nécessaire pour qu'il puisse reprendre tous ses esprits et sans hésitations il se mit à courir en direction de la forêt. Pourquoi se transformer ? Un entrainement mais aussi une habile façon d'attirer ou de chercher une créatures à provoquer.
Mit à part le sentiment d'être en danger, celui de la transformation était ce qu'il appréciait le plus. Ses sens étaient comme décuplés et il se sentait capable d'accomplir tellement plus de choses... Une illusion ou réalité Leekay ne savait pas et refusait d'en apprendre plus sur la question. Se devant de perpétuer la tradition familiale, il avait toute fois été comme écarté de nombreux secrets, son père désirant le rabaisser, persuadé qu'il échouerait. Autant dire qu'à la découverte de ses nombreuses réussites, ce ut un des éléments déclencheurs à son exil. Une « faiblesse » devenue force grâce à sa détermination et sa soif de vengeance. Oui, un jour le renard reviendrait et lui ferrait payer. Dès que c'était sa forme animal qui reprenait les reines une toute nouvelle force gagnait son corps.
Si sur les premiers cents mètres le renard s'était précipité, à présent il tentait de faire le moins de bruit possible, aux aguets du moindre mouvement jusqu'à ce qu'il sente une force le projeter en arrière.

Elle se tenait là, sur lui, prête à le mordre. Attend ! Quoi ?! Le... Non ! Pas elle ! Ce fut plus sous le choc que devant le danger imminent d'être vidé de son sang que Leekay reprit sa forme humaine. Comment une telle horreur était possible ? Hyo Jin vampire... Il croyait rêvé et pourtant tous les signes étaient là. Ses crocs aiguisés, son manque d'odeur corporelle, sa peau d'une blancheur à faire pâlir les morts, cet aspect de marbre qu'elle avait ou encore la disparition de sa douceur sous ses doigts. Toutes les petites choses pour lesquelles il l'avait aimé dans le passé venaient de disparaître à tout jamais. En y réfléchissant bien le rouge aurait préféré ne pas la croiser quitte à s'imaginer son premier amour encore humain et bien loin de cette école. Partagé entre le plaisir de se trouver là, dominé par un vampire prêt à le vider de son sang en quelques secondes et les retrouvailles douloureuses avec Hyo Jin, il ne bougeait plus, livré à son bon vouloir. Toute fois les choses étaient bien différentes. En tant normal, avec n'importe quel autre vampire, il aurait soufflé des encouragements destinés à agacer son agresseur mais là aucun son ne perçait ses lèvres. Mais là... Tout changeait, son hésitation et puis la voir ainsi se reculer attisait sa haine. Le consumant du plus profond de son être il aurait voulu lui hurler sa rage, la frapper pour expulser les sentiments fougueux qu'elle provoquait. Cependant, impossible. Même en croisant son regard et lorsqu'elle murmura son nom, Leekay ne pouvait rien dire, rien faire à part la foudroyer du regard. Une chose qui lui avait été inconnue depuis bien longtemps...Elle le redécouvrait et allait devoir s'y faire car quand on trahit le renard le pardon ne s'accorde pas.
Il n'était plus le petit garçon haineux et fragile qu'elle avait connu par le passé. L'animagus pouvait se venter d'avoir changer. Hyo Jin croyait le connaître ? Elle se trompait, Leekay allait lui montrer, lui faire découvrir ce monstre. Transformé entre autre par son départ, tout était de SA faute. Il fallait assumer à présent... La vampire allait payer et il ne se serrait pas aussi tendre que par le passé.
« Tu devrais me tuer pour ce que je t'ai fait. »
Ses sourcils se froncèrent par automatisme à sa phrase. Elle le provoquait en plus ? Grave erreur... La verte allait amèrement le regretter. Quand on connait Leekay on ose même pas parler de peur de provoquer sa colère. Sa vengeance serrait une telle jubilation qu'il la retint contre lui avant de venir souffler à son oreille.
« Te tuer... ? Non... Ça serrait bien trop facile. Je préfère te faire payer ta trahison, te faire souffrir encore et encore jusqu'à ce que tu me supplies de tout ton être répugnant et là... Je t'abandonnerai à toi même dans un état pitoyable, même la mort ne voudra pas de toi. »
Ses paroles avaient été prononcées avec un calme terrifiant. On y percevait aucune haine, aucun sentiment... Comme si Leekay en était dénué, que tout leur passé avait été effacé.

Ne s'attendant pas à ce qu'elle ose parler, le renard sentit la rage déformer son visage bien impassible. Comment osait-elle ?! Un tel affront. Pourquoi le provoquer de la sorte ? Elle voulait vraiment qu'il la tue ? Autrement ça n'était pas possible, avoir le culot de lui dire ça en un tel moment.
« Alors Leekay, ces derniers temps ont-ils été heureux, ou tu n'as pas aimé la solitude ? ».
Dans un accès de rage incontrôlé, Leekay la repoussa violemment pour qu'elle atterrisse sur le dos, se leva d'un bon et sa baguette placée sur la gorge du vampire il se pencha au dessus d'elle, son visage anormalement proche du sien. On lisait la haine, le mépris profond qu'elle lui évoquait dans ses yeux mais aussi sur son visage aux traits habituellement si immobiles et parfois même doux quand il souhaitait obtenir quelque chose. Hyo Jin allait découvrir un tout nouvel aspect de sa personnalité. Celui que beaucoup redoutent de croiser craignant les dégâts. Elle veut jouer... ? Très bien, ils allaient jouer. Un large sourire étira finalement son visage, une étincelle malsaine à vous faire froid dans le dos allumant son regard et il finit par lui souffler.
« J'avais oublié ton humour... Dire que je pensais que les suceurs zombies comme toi perdent toute humanité mais non en fait. C'est surprenant. Vraiment très intéressant... Remarque ça doit être votre misérable dépendance aux humains qui vous préservent de devenir des monstres. »
Un faible rire lui échappa en la toisant du regard. Même si sa transformation l'attristait, Leekay se devait de lui faire payer, venger le jeune homme éperdument amoureux auquel elle avait cruellement arraché le coeur. Il méritait mieux que ça, c'était donc pour sa mémoire que le renard reniait leur passé commun et se redressa en abaissant sa baguette et fit deux pas en arrière, lui jetant un regard méprisant pour finalement lâcher.
« Dire que je me pensais être débarrassé de toi... Quelle tristesse. Devoir subir ton existence à présent éternelle dans le même périmètre que cette chose que tu es devenue... » Un profond soupir lui échappa avant de continuer. « Heureusement plus rien ne m'oblige à te fréquenter. J'ai eu ce que je voulais de toi dans le passé maintenant tu n'as strictement rien d'intéressant à mes yeux... »
Je vous avais dit qu'il était un menteur hors pair ? Non ? N'oubliez jamais cela.
Ce fut donc sur ces paroles qu'il tourna les talons s'enfonçant dans la forêt sachant qu'ils n'en avaient pas finit.
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Song Hyo Jin

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MessageSujet: Re: I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)   I can’t take back the words I never said (Leekay ♥) EmptyLun 9 Juil - 23:34

C'est étrange, cette façon qu'on les gens de s'aimer et de se détester dans le même temps. Sans comprendre pourquoi ils en sont arrivés là ni comment ils feront pour s'en sortir. Sans savoir exactement quels mots dire, à quel moment il faut haïr, à quel moment il faut aider. Tendre la main pour tourner le dos dans la seconde suivante. Dire qu'on va bien mais ce sentir mal. Mentir, toujours, parfois pour blesser, parfois pour guérir. Les gens sont perdus, tous, et tellement tristes au fond d'eux-mêmes. Même s'ils le cachent, manipulent et disent qu'ils savent où ils vont... ça n'existe pas, quelqu'un qui sait où aller. Ça n'existe pas, les bons gestes, les bonnes paroles. Alors on reste là, à hésiter. Il y a un choix à faire et beaucoup de chances pour qu'on ne choisisse pas le bon.
Leekay est a portée de main. Je le sens contre moi et pendant un instant, j'ai envie de l'aimer, de lui dire d'arrêter, aller, fais-le, regarde moi, dis ce que tu as à dire et repartons, faisons comme si les années où nous étions éloignés, les années où je ne soufrai pas moins que toi, faisons comme si elles n'avaient duré que le temps d'un souffle à peine. Leekay, s'il te plait. Je suis comme tout le monde, dans le même état d'hésitation, et même si tu penses que me haïr est plus simple, un morceau de toi doit bien te dire le contraire, non ? Maintenant que nous sommes tous les deux ici, essayons d'avancer. Aide-moi à enterrer le passé et oublie le mal que j'ai fait. Je sais déjà que tout est de ma faute. J'en ai pris conscience. Et c'est lourd à porter, tu sais. Maintenant, je veux arriver à une solution. Être sure que si tu me rejette, c'est pour de bon, que tu ne continueras pas à penser à moi ; être sûre qu'en partant cette fois-ci, je ne me souviendrai plus de toi, pas comme la première fois ; et savoir que la guerre que nous avons commencé ne va pas nous couler définitivement.
J'ai un choix à faire et beaucoup de chances de ne pas choisir le bon, n'est-ce pas. C'est comme être au bord du gouffre sans savoir si quelque chose nous retiens ni même si quelque chose est capable de nous pousser. Je ne sais pas si je veux tomber, je ne sais pas si je veux finir par souhaiter sa mort. Je n'en ai pas la moindre idée.

Son regard me transperce déjà bien suffisamment, je n'ai pas besoin de ses paroles. Je crois savoir à quel point, lui, il veut ma mort. J'en ai déjà vu un morceau par le passé, à ce moment où il me rejetait sans cesse tandis que je continuais à le suivre, à rester à ses côtés. Ce moment où finalement, il s'est attaché à moi. J'avais tellement, tellement besoin de lui, coincée entre ses parents qui se battaient en permanence au point de me rendre folle. Ils n'étaient pas dans le même état que nous, ils étaient pires, bien pires. Et je les regardais sans pouvoir faire un mouvement, esquivant les objets qui volaient dans la maison, les verres qui s'éclataient contre les murs, les insultes qui s'élevaient, les pleurs qui arrivaient en même temps que la nuit. Leekay, mon air frais, la promesse qu'un jour je serai assez grande pour partir de cet endroit et aller mieux. Partir avec lui, voilà ce que je me disais à l'époque. Mais ça ne s'est jamais fait. Il m'a sauvée, je l'ai sauvé, mais le temps nous étant imparti était trop court pour que l'on puisse réellement s'en sortir. Se rend-t-il compte de tout cela, aujourd'hui ? Je n'ai pas eu le choix, je coulais jusqu'à atteindre le fond, je devenais un fantôme et je ne voulais pas l'entrainer avec moi. Mon temps arrivait à expiration et mon espoir avec. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, la détresse avait eu raison de moi et personne n'y pouvait rien.
J'ai attendu, certains jours sans même savoir ce que j'attendais exactement. Et puis Min Ho est revenu, totalement changé. Changement qui s'est finalement étendu jusqu'à moi... et j'ai pensé, par la suite, à chercher Leekay de nouveau. Lui expliquer tout ça, lui dire qu'on pouvait reprendre là où nous nous étions arrêtés. Mais au fond je n'y croyais pas vraiment. Je n'osais pas imaginer sa réaction, et j'ai bien fait. Car aujourd'hui, je sais ce qu'il en est, et nous allons finir déchirés.

Son souffle à mon oreille, ses paroles que j'attendais : « Te tuer... ? Non... Ça serrait bien trop facile. » Pas si sur que ça. « Je préfère te faire payer ta trahison, te faire souffrir encore et encore jusqu'à ce que tu me supplies de tout ton être répugnant et là... Je t'abandonnerai à toi même dans un état pitoyable, même la mort ne voudra pas de toi. » La mort n'a jamais voulu de moi, malheureusement, et ce n'est pas faute de ne pas l'avoir appelée. Certes, je n'en suis jamais arrivée au niveau de Leekay. Le roi de la provocation et des actes dangereux, c'est lui, mais je dois avouer que je ne suis pas mal non plus. Une preuve ? Il est avec moi, et je suis avec lui. « Me faire souffrir ? Et comment ? Je ne ressens plus grand chose, tu sais. » Mais il est si calme, sa voix est si posée que je sais qu'il serrait en effet capable de trouver un moyen. Je n'ai pas peur, pas vraiment, tout comme il n'aura jamais peur de moi, je suppose. Mais je sais que ce qu'il dit pourrait arriver, que c'est peut-être même déjà en marche. Car si ses coups ne sont pas physiques, ne croyez pas qu'il ne m'en donne pas. Il ne fait que ça, au contraire. Et je fais de même. « Tu n'auras jamais le plaisir de m'entendre te supplier, Leekay, tu le sais aussi bien que moi. » Ce même sourire déplaisant, celui qu'on sort pour faire croire que la situation nous plait, nous amuse même, et qu'on la contrôle alors que ce n'est jamais le cas.

En une seconde, nos rôles s'inversent. Je pourrai probablement partir malgré son poids, malgré sa baguette qu'il tient à quelques millimètres. Je pourrai aussi lui sauter à la gorge, ouvrir cette putain de veine qui ne semble battre que pour moi. Mais je ne le fais pas, parce que son visage est là, tout près. Ses yeux brillent de haine et j'ai soudainement l'impression de me retrouver face à un fou. Bien sur que Leekay peut être effrayant, je n'ai jamais dit le contraire. Je dois avouer que pendant un instant, je hais le sol de ne pas vouloir me laisser me reculer. Et son sourire, le même genre que le mien mais en bien pire. « J'avais oublié ton humour... » Ce qui n'est pas une grande perte. « Dire que je pensais que les suceurs zombies comme toi perdent toute humanité mais non en fait. C'est surprenant. Vraiment très intéressant... Remarque ça doit être votre misérable dépendance aux humains qui vous préservent de devenir des monstres. » perdre toute humanité... j'aurais préféré, je crois. Je ne ressens déjà presque plus la douleur physique. Étant donné que ma transformation est assez récente, le plus étrange est qu'il m'arrive d'oublier que je suis un vampire. Il m'arrive pas exemple de regarde la pluie tomber par la fenêtre et de penser à prendre un manteau avant de sortir, avant qu'une petite voix ne vienne soudainement me chuchoter à l'oreille que de toute façon, je ne suis plus vraiment apte à ressentir la morsure du froid. Et lorsque je mets en pied dehors, mon esprit se rappelle alors de mes anciennes sensations et durant un instant, j'ai l'impression d'être humaine, de ne pas avoir changé. Ce n'est qu'un souvenir. Je le sais mais parfois, j'ai du mal à l'admettre. Il me faut un temps d'adaptation, certainement, et ces quelques dernières années ont été trop courtes. Peu importe, j'ai de toute façon une éternité pour m'habituer.
Je n'ai pas perdu toute humanité, mais cela m'aurait évité de souffrir comme aujourd'hui. La barrière entre le monstre et l'humain est de toute façon bien trop fine pour que l'on puisse la voir. Même Leekay, qui semble dégouté de moi au plus haut point, n'est pas vraiment humain. J'hésite un instant à le lui rappeler. Aller Leekay, souviens-toi, si tu avais été normal tout aurait été différent. Tu serais né dans une famille normale et tu aurais grandis normalement. Tu n'aurais pas forcément été heureux, non. Mais les choses auraient été plus simples. Je ne lui dis pas. Je ne compte pas m'abaisser à me servir du passé pour le blesser.
A la place, je glisse une main sur sa nuque et je l'attire vers moi. Je ne sais pas s'il va avoir le réflexe de résister mais de toute manière, maintenant qu'il peut me considérer comme un monstre, j'ai bien plus de force qu'avant. Suffisamment pour le retenir. Suffisamment pour déposer mes lèvres sur les siennes, une seconde, peut-être deux à peine, un peu pour l’énerver, surtout parce que je ne pouvais pas m'en empêcher. J'imagine déjà son coup arriver, mais je ne fais rien. « Oh, mais je suis surtout dépendante de toi, Leekay. Et tu es tout aussi dépendant de moi, même si tu ne l'avoueras jamais. » Déjà pour toute cette putain de délicieuse adrénaline que je lui apporte aujourd'hui, et que je continuerai à lui apporter demain. Je connais sa drogue, mais je crois bien que son addiction c'est empirée. Et ensuite pour ce passé commun qu'il s’évertue désespérément à renier.

Il se relève et continue en me fixant, amer. « Dire que je me pensais être débarrassé de toi... Quelle tristesse. Devoir subir ton existence à présent éternelle dans le même périmètre que cette chose que tu es devenue... » J'encaisse comme si de rien n'était, mon visage ne change pas d'expression, je garde les idées froides et parfaitement ordonnées. Je dois garder le contrôle, garder la situation en main. Et répondre, car plus je le ferai, moins cela me brûlera la gorge. « Cette chose n'est pas pire que toi. Et ne fais pas comme si c'était toi qui m'avait jetée, nous savons tous les deux ce qu'il en est. Tu agis comme si tu étais le plus fort de nous deux et je vois bien à quel point tu as changé. Tu penses être inatteignable. Mais je vois clair en ton jeu, Leekay, et je sais que ce n'est qu'un tas de conneries. Tu caches mieux tes faiblesses, mais elles n'ont pas disparu. » voilà pourquoi il cherche absolument à me rejeter, je le sais parfaitement. Ce n'est pas seulement qu'une question de vengeance, c'est aussi parce que j'ai toutes les cartes en main pour le renverser.
Il soupire et c'est à ce moment qu'il dit ce qu'il y a de pire. Les plus immondes paroles depuis le début, à tel point que mon souffle se coupe. Mensonge, vérité, je n'en ai plus aucune idée. « Heureusement plus rien ne m'oblige à te fréquenter. J'ai eu ce que je voulais de toi dans le passé maintenant tu n'as strictement rien d'intéressant à mes yeux... » Je l'entends s'éloigner tandis que je reste là, figé sur place. Comment... comment ose t-il dire quelque chose comme ça ? Nos souvenirs sont précieux, ils sont les seuls à ne pas devoir être détruits dans la bataille. Parce qu'il représentent des moments parfaits, heureux, ou nous étions en harmonie. Je ne sais même plus ce que ce mot veut dire, harmonie. Leekay et moi l'avons trainé dans la boue, il n'a plus aucun sens lorsqu'il s'agit de nous deux. Je m'accrochait à lui, il s'accrochait à moi et nous avions réussis à avancer... je veux garder tout ça intact. Retourne-toi, s'il te plait. Retourne-toi et vois le mal que tu me fais. Tu penses que c'est légitime, hein ? Que lorsque quelqu'un nous blesse, nous sommes en droit de faire de même. Et ça ne s'arrête plus, ensuite, Leekay. Même quand on le veut de toutes nos forces. Tu me rends chaque coup que je t'ai donné et où allons-nous, si je fais de même ? Aucun de nous deux ne pourra s'en sortir. Je tremble pendant plusieurs minutes, fixant le sol en voulant démêler ce qui est faux du vrai. « J'ai eu ce que je voulais de toi... » Je le murmure plusieurs fois, jusqu'à ce que la phrase devienne absurde. Comment ai-je pu douter ?

« LEEKAY ! » Je pousse un cri qu'il ne pourra certainement pas entendre et sans réfléchir, je me mets à courir. Il doit déjà être bien plus loin, vu le temps que j'ai laissé passer, dix minutes, un quart d'heure peut-être. Je cours à toute allure, le rattrape bientôt et le fauche de nouveau, avant même qu'il ne connaisse ma présence. Son dos heurte un arbre et son souffle se coupe sur le coup. Je n'en ai rien à faire et je hurle de nouveau : « TU N'ATTENDAIS RIEN DE MOI, RIEN, TU M'ENTENDS ?! » Mes ongles rentrent dans la peau de ses épaules tandis que je continue : « Et je n'attendais rien de toi non plus ! Tu allais mal, j'allais mal et nos chemins étaient obligés de se croiser. Il n'y avait aucune manipulation derrière tout ça, aucune ! » Mon visage se rapproche de nouveau du sien et nous voilà au même point que tout à l'heure, sauf que c'est à mon tour de parler. Je murmure alors en plantant mon regard dans le sien : « Tu es resté avec moi sans avoir ton mot à dire. Et si tu ne l'avais pas fait, tu serais peut-être mort à l'heure qu'il est. Tu fais déjà peur à voir maintenant, je ne veux même pas imaginer ce que tu aurais donné. » Je m'apprête à continuer et c'est alors que je la sens, cette merveilleuse odeur, celle qui me rend folle en quelques secondes. Une petite branche basse lui a arraché la peau du bras et un mince filet rouge commence à couler. C'en est trop, beaucoup trop pour moi. Je prends ma tête dans mes mains, hurlant une bonne fois pour toute. J'espère qu'au fond de lui, il crève de me voir dans cet état. De sa faute, c'est de sa faute à lui. Et je pose la question qui m'a toujours brulé les lèvres : « Tu ne t'es donc jamais demandé pourquoi j'étais partie ? »
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Baek Leekay

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MessageSujet: Re: I can’t take back the words I never said (Leekay ♥)   I can’t take back the words I never said (Leekay ♥) EmptyJeu 12 Juil - 19:19

Oublier. Un mot à la fois bien connu et étranger de Leekay. Comment avec son histoire pouvait-il seulement faire une chose pareille ? Vouloir à tout prix effacer de sa mémoire des moments cruciaux passés... Jamais de la vie. Ça serrait comme renier qui il est. Toute fois, il existait des souvenirs dont le jeune homme se serrait bien passé. Ceux là même l'ayant façonné, créant le monstre qu'il était devenu. Il y a des situations comme celle-ci où peu importe la décision prise les regrets resteront présents. Pardonner et tenter d'aller de l'avant avec la honte d'avoir accepté d'être le dindon de la farce ou tout nier en bloc tant pis si des personnes qu'il chérit secrètement sont blessées. Leekay est prêt à tout, plus que jamais égoïste, il estime devoir porter les mêmes coups reçus. Hors de question pour lui de s'abaisser à avouer des sentiments si humiliants. Ça serrait un peu comme tendre le bâton pour se faire battre. Plutôt mourir. Une mentalité peu évoluée certes mais si vive dans son esprit que rien ne pourra l'arrêter. Soyons réalistes, le jour où il pourra faire table rase du passé pour repartir sur de nouvelles bases est loin d'arriver. Emplit de rancoeur, il n'a qu'un seul mot à la bouche : vengeance. La paix ne faisait plus parti de son vocabulaire. En avait elle au moins fait parti... ? Le doute plane.
Peu surprenant donc de connaître toute la rage et la haine l'animant lors de cette rencontre. Pas une seule retrouvailles n'aurait suscité de telles effusions. Après tout, n'oublions pas à qui il doit faire face. La seule et unique femme qui a détenu son coeur... Un coeur à présent si noir et mauvais que même la pire des pestes n'en voudrait pas. Alors un être comme Hyo Jin en apparence si gentille et avec une dévotion hors du commun pour Leekay... Jamais le monstre qu'elle était devenue à ses yeux ne pourrait s'intéresser à une ordure dans son genre. Si dans le fond il ne faisait que se protéger lui même à agir de la sorte, la vampire aurait une version différente. Le mensonge. Un art dans lequel le jeune sorcier excellait et elle allait en subir les frais. On ne trahit pas Baek Leekay sans en subir un jour les conséquences. Il suffisait de mettre sa profonde affection toujours intacte de côté, l'enfouir sous un peu plus de haine et de rancoeur pour être capable de lui cracher les paroles les plus immondes. Un test. Voilà comment il voyait les choses. Ça n'était rien de plus qu'un moyen de voir si oui ou non il était capable de faire face à son passé et sortir la tête haute. Un défis de taille compte tenu du rôle joué par Hyo Jin mais le rouge ne se laisserait pas abattre. Pour rien au monde il voulait louper l'occasion de devenir plus fort.

Son plan se mettait en route. Il connaissait bien son adversaire du jour, ou du moins il l'avait bien connu. Les gens changent, même lui avait évolué. De jeune garçon fragile, apeuré et utilisant la colère pour se protéger il s'était transformé en ce monstre de cruauté, manipulateur, opportuniste et égocentrique. Une métamorphose qu'il devait en parti à Hyo Jin. Il pouvait bien la remercier pour ça car sans elle Leekay n'aurait peut être jamais été si fort et habile pour mener son petit monde à la baguette tout en jouant les innocents. Tout lui paraissait si facile qu'il en oubliait parfois d'où il venait mais aujourd'hui il faudrait faire face au passé. Affronter ses vieux démons et ouvrir à nouveau les blessures si douloureuses à jamais gravées dans son être.
La douleur ne lui faisait pas peur. Vivre, s'écorcher puis se relever et recommencer la même routine. Voilà comment Leekay voyait les choses et on en avait un bon aperçu sur son corps marqué par ses nombreuses aventures. La plus remarquable restait la large cicatrice couvrant son dos en continuelle cicatrisation qui brûlait sa chaire parfois avec plus d'intensité. Un conseil, ne vous frottez pas à une chimère si vous en avez pas le cran. Les marques sont indélébiles. Toute fois, pour le rouge c'était plus un trophée. Être ainsi marqué dans le dos et sur la hanche par cette créature mythique sans avoir été tué. Qui pouvait s'en vanter à part lui ? Oui, la douleur physique était le dernier de ses cadets mais celle qui s’immisce dans les tréfonds de votre âme pour vous torturer encore et encore... Ça Leekay le fuyait comme la peste. Pas étonnant par conséquent de le voir utiliser une fois de plus le mensonge pour s'en sortir. La meilleure des armes sans compter sur son don d'acteur qu'il jugeait hors du commun. Autant user de tous ses talents pour être sûr d'en ressortir indemne cette fois-ci. Le mot semble peut être inapproprié. Existe t il seulement une seule façon plus ou moins acceptable pour tirer ça au clair ? Réaliste ou tout simplement aveuglé par sa fierté criant vengeance, le renard s'était décidé, à l'instant même où Hyo Jin lui avait tourné le dos plusieurs années auparavant.

À présent la situation était bien différente. Tout un tas de données avaient été transformées. Un paramètre que Leekay n'avait pas prit en compte. Stratège oui, mais devin faut pas exagérer non plus. Il se retrouvait donc coincé sous elle. Tant de choses changées à jamais. Ils ne serraient plus des enfants, le temps de l'insouciance, des belles amitiés qu'on pense éternelles sont finies. Hyo Jin tout comme lui avaient grandis. Elle devenue vampire à sa plus grande surprise. De simple mortelle cette demoiselle était devenue une créature de son monde. De ceux qu'il s'amuse à provoquer pour passer le temps, occuper ses week-ends pluvieux ou pour pimenter une soirée. Il n'y a aucun être que le jeune animagus redoute... Toute fois, force est d'admettre que les vampires restaient un cas particulier. Leekay aime jouer avec sa vie, ce n'est un secret pour personne. Mais s'il y a bien une chose qu'il redoute le plus c'est bien de se retrouver coincer dans le même corps indestructible pour l'éternité. Où est l'amusement ? Plus d'adrénaline. Plus de défis permanent pour savoir jusqu'où il pourra aller cette fois-ci avant que son corps ne l'arrête. Toutefois, malgré cette méfiance toute particulière, ça n'était pas comme n'importe quelle rencontre avec un suceur de sang. Beaucoup de choses avaient besoin de sortir pour régler définitivement la situation tant pis sur la peur tort ses entrailles. C'est donc sans aucune hésitation qu'il souffle ses paroles réfléchies. Combien de fois a t il pu imaginer cette scène dans son esprit ? Mille, peut être même plus... Amusant de voir la différence entre le rêvé et la réalité. C'est tellement plus excitant et intéressant.
« Me faire souffrir ? Et comment ? Je ne ressens plus grand chose, tu sais. »
Quelle prétention. Bien loin d'être un ignare, Leekay parfaitement au courant des capacités extraordinaire des vampires, il sait toute fois que malgré leur apparence de marbre, se cache derrière un coeur bien humain lui. Oh bien sûr il n'a plus vraiment les mêmes propriété mais il est là et qui mieux que le rouge pourrait l'atteindre ? Après un tel passé... Toute fois, le silence s'impose en un tel instant. Réfléchir, voici la solution et la seule chose qui règlera la situation.
« Tu n'auras jamais le plaisir de m'entendre te supplier, Leekay, tu le sais aussi bien que moi. »
Une fois de plus, même si Leekay garde le silence c'est par pure stratégie sans quoi il se serrait mit à rire si fort et à gorge si déployée que Hyo Jin l'aurait probablement tuée sans hésitation. La provocation n'est pas la chose appropriée dans ce cas. Avec elle, le renard sait qu'il doit faire parler les mots, l'atteindre en plein coeur en jouant de paroles toutes plus ignobles les unes que les autres. Un véritable jeu d'enfant pour la langue de vipère qu'il est.

La roue tourne, il reprend enfin le dessus pour s'exprimer mais les coups ne tombent pas... Pas tout de suite... Pas ceux qui feront le plus mal. Non, Leekay préfère s'échauffer. Comme un artiste qui fait ses gargarises avant d'entrer sur scène, lui prend le temps de huiler la machine avant de se lancer. Avec l'intensité la colère grandira un peu plus, ça aussi ça demande du temps avant d'exploser et croyez moi une fois lancé, impossible de faire marche arrière, les dégâts provoqueront probablement des dommages collatéraux mais ça le rouge s'en moque. Il déverse ainsi un premier flot sur elle, menaçant et animé de cette lueur encore bien faible mais témoignant de son évolution. Jamais auparavant cette étincelle n'aurait pu briller ainsi. Une folie née avec les années, la séparation et les épreuves endurées. Leekay voulait lui montrer, lui faire voir le monstre qu'il était devenue. Chose impossible à nier et dont il s'avérait même très fier. Toujours avec le même calme inquiétant il prononça ses paroles mais la réaction de Hyo Jin fit plus que le surprendre. Littéralement prit au dépourvu il ne put que subir. Même si ce baiser ne dura qu'une fraction de secondes, c'était déjà trop pour lui. Comment osait elle ? Dire qu'à une époque il avait rêvé de cet instant, s'imaginant franchir le pas dans des conditions favorables et elle... Elle se permettait de faire ça maintenant ? Après tout ce qui s'était passé ?! Un affront qui ne l'aiderait pas à pardonner. Cette fois-ci c'était clair : Hyo Jin voulait la guerre et ses paroles ne firent que confirmer le début des hostilités.
« Oh, mais je suis surtout dépendante de toi, Leekay. Et tu es tout aussi dépendant de moi, même si tu ne l'avoueras jamais. »
Fou de rage, Leekay se redressa en crachant de dégout au sol, la fusillant plus que jamais du regard. Elle allait le lui payer très cher, on ose pas faire une telle chose sans en subir les retombées. Un vampire est immortel hein ? Le rouge se ferrait un plaisir de vérifier ça de ses propres mains. Son geste impardonnable sonnait la reprise concrète du combat.

Garder son calme restait toute fois primordial, ne pas s'emballer au risque de tout cacher. Le moindre geste, la moindre parole étaient calculés pour atteindre son but ultime. La détruire mentalement. Qu'elle souffre au moins plus qu'il n'avait souffert. Simple retour des choses. Toute fois, Hyo Jin est coriace, ça Leekay le sait bien. Même à l'époque elle ne se laissait pas faire mais à présent que tous deux se livrent une guerre sans merci la situation change. C'est bien plus douloureux de se faire ainsi trainer dans la boue par une ancienne amie.
« Cette chose n'est pas pire que toi. Et ne fais pas comme si c'était toi qui m'avait jetée, nous savons tous les deux ce qu'il en est. Tu agis comme si tu étais le plus fort de nous deux et je vois bien à quel point tu as changé. Tu penses être inatteignable. Mais je vois clair en ton jeu, Leekay, et je sais que ce n'est qu'un tas de conneries. Tu caches mieux tes faiblesses, mais elles n'ont pas disparu. »
Son talon d'Achille. Leur passé en commun. Les confidences qu'il a pu lui faire, les faiblesses montrées et qu'elle utilise à présent contre lui. Mais Leekay n'a pas dit son dernier mot. Loin de là. Si elle veut s'abaisser à ça, utiliser leur histoire pour porter les coups très bien... Aucun problème. La morale ? Inconnue au bataillon alors en avant toute et larguons l'artillerie lourde. Elle était là. Sa bombe. La réplique qui toucherait Hyo Jin en plein coeur. Celle qui l'empêcherait de répliquer. La laisser sans voix. Une superbe victoire longuement savourée par un renard souriant. Il pouvait bien se le permettre après tous les coups endurés en silence sans parler de ce baiser volé inapproprié. Oui, il jubilait avançant dans les bois comme s'il s'agissait d'une ballade de santé. Petit à petit la sensation se dissipait pour faire place à de nouvelles pensées, oubliant cet épisode comme si ça n'avait été rien de plus qu'un rêve. Pour une fois Leekay s'autorisait à oublier, faire abstraction des évènements. À quoi bon se rappeler de cette altercation indésirable ? Les choses étaient mieux ainsi et en toute insouciante il continua son chemin jusqu'à ce que le tronc d'un arbre heurte avec violence son dos.

Le souffle court, grimaçant de douleur, le spectacle s'offrant devant ses yeux est à peine croyable. Hyo Jin hurle à pleins poumons, furieuse de ses précédentes paroles qu'elle a mit du temps à digérer. « TU N'ATTENDAIS RIEN DE MOI, RIEN, TU M'ENTENDS ?! » En dépit de la douleur et de sa respiration toujours douloureuse, il garde son calme, plutôt satisfait de son effet, voyant l'impact que de simples mots pouvait avoir sur elle. « Et je n'attendais rien de toi non plus ! Tu allais mal, j'allais mal et nos chemins étaient obligés de se croiser. Il n'y avait aucune manipulation derrière tout ça, aucune ! » Un plaisir qu'il s'avère incapable de cacher. Sans se faire non plus violence pour contrôler ses actes, Leekay esquisse un sourire. La satisfaction se lit sur son visage. À présent bien plus lucide, il peut la fixer sans ciller, la confrontant à son arrogance et cette joie de la voir folle de rage. « Tu es resté avec moi sans avoir ton mot à dire. Et si tu ne l'avais pas fait, tu serais peut-être mort à l'heure qu'il est. Tu fais déjà peur à voir maintenant, je ne veux même pas imaginer ce que tu aurais donné. » Il pourrait se sentir menacé face à un vampire hors de lui et ainsi attiré par le sang glissant sur son bras mais bien au contraire, cette adrénaline le pousse à toujours plus sourire, se moquant à présent d'elle sous son nez. Quel sentiment de pouvoir grisant... Si intense que sa question ne lui fait plus ni chaud ni froid. « Tu ne t'es donc jamais demandé pourquoi j'étais partie ? » Libéré de cette pression sur ses épaules il peut à nouveau se tenir correctement, la toisant du regard.
« Que tu es naïve c'est pitoyable... Ta bonté finira par te perdre définitivement si ce n'est pas déjà le cas. Sérieusement, comment tu as pu croire que moi je n'attendais rien de toi ? Non mais vraiment ! » S'exclama t il dans un rire amusé. Malgré ses mensonges, son jeu, Leekay prenait son pied comme jamais. Il la tenait sa vengeance. « Nos chemins se sont croisés certes mais ça n'avait rien du destin ou une autre connerie du genre. J'avais tout prévu. Quand je pense que tu as été si aveugle tout ce temps... Remarque ça m'a bien été utile que tu sois là. Au moins j'avais quelque un pour me fournir ce que j'avais besoin en temps et en heure et en plus tu posais aucune question. Le pied ! » Il se permit une petite pause dans laquelle un sourire plus concret étira ses lèvres, levant les yeux vers la cime des arbres avant de venir souffler à son oreille, cette fois-ci plus sérieux. « Je suis malpoli... J'en oublierai presque de te remercier d'avoir été mon larbin toutes ses années. » Un nouveau rire lui échappa et tout en tournant autour d'elle il décida de lui donner le coup de grâce, celui qui le déclarerai grand vainqueur. Pas seulement pour lui avoir cloué le bec, non. Pour tenir un tel mensonge jusqu'au bout. « Oh et... Si je ne me suis jamais demandé pourquoi tu avais déserté j'imagine que ça doit être parce que tu n'avais plus aucune utilité. Au final ça m'a même servit. Grâce à toi je suis devenu bien plus fort alors que si tu étais resté ça ne m'aurait pas profité. Donc... Merci ! Ouai. Ton départ fut la meilleure chose qui me soit arrivée en fin de compte. » Fier de son coup, il gardait le sourire et lui jeta un dernier regard comme pour la provoquer, voir si elle en avait encore dans le ventre. Finalement ça pouvait être une journée amusante. Un bon moyen de tester son habilité à la tromperie.
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