➢ mm, je ne m’apercevrais certainement pas. mais bien celui qui a partagé ma vie pendant tant d'années. l'ayant convoité et désiré durant toute mon existence, même après des années et des années, je continue de penser à ce mécréant. mon univers déjà instable s'est écroulé avec son départ, et laissé des traces encore visibles. c'est entièrement sa faute si aujourd'hui je suis pire qu'avant. je le blâme pour avoir été mis au monde. pour avoir existé. pour m'avoir séduit. mais avant tout pour m'avoir lâché après tant d'effort que j'ai relié à sa cause. je le hais, mais je ne peux renier la vérité. je l'aime toujours. il a été le premier. le premier à m'apporter des connaissances sur ce qu'était réellement le bonheur. ce qu'était la joie de sourire ou encore ... cette sensation étrange que l'on ressent lorsqu'on enlace quelqu'un. cet ingrat mériterait de périr dans les flammes de l'enfer... mais si cela venait à arriver, j'en serai le premier traumatisé. c'est assez moche quand on sait que quelqu'un d'autre partage ma vie et qu'il est ni plus ni moins que la meilleure chose qui ne me soit jamais arrivée. il pourrait parfaitement garnir le reflet de ce miroir avec sa positivité mais... a croire que j'ai encore du mal à oublier mon ex. à croire que sa cruauté et sa venimosité ne suffit pas à entacher cette gentillesse et cette beauté dont je reste apparemment fou.

➢ choix deux : très clairement, je sourie de puérilité avant de décliner l'invitation avec l'air que j'adopte toujours en cours - en réalité partout où je passe - : mon air froid et réservé. d'accord je ne suis pas du genre fêtard, je préfère totalement rester dans ma chambre en feuilletant un bouquin de psychologie, de sorts ou qui sait quoi, un roman d'aventure glauque, même à la rigueur papoter avec mayo ; mais ce n'est pas pour ça que je vais accepter quelque chose de cancan comme ça. je suis un être cultivé, pour moi, on ne peut pas réussir sans travail, et c'est uniquement la raison qui me pousse à m'investir : le résultât. alors, qu'on soit fier de moi, si on veut. mais honnêtement, je me fiche d'être courtisé par un professeur. un élève, c'est fait pour bucher. pour réussir sa vie. alors j'applique le théorème de l'élève qui ne veut pas finir à la rue ou pute sur le trottoir.

➢ choix un (pour les sorciers) je ne peux pas détester les moldus ou les mépriser. ce serait totalement illogique puisque d'une part, j'ai des gênes moldues, mais en plus, je suis toujours sortis avec des moldus. mon compagnon actuel est l'un d'entre eux, mon ex était de leur race... en conclusion, je ne peux rien leur reprocher. et même sans jouer des relations, je suis ouvert d'esprit. ils sont comme tout le monde. ils respirent, parlent, marchent, étudient pour la plupart, ont une famille, des émotions. voilà. ce ne sont pas des extra-terrestres. et honnêtement, tant qu'ils ne viennent pas me chercher les puces ou me déranger je suis plutôt pour la diversité des races. c'est une idée ingénieuse.

« liu, c'est le gars aux allures impénétrables, celui qui te dégrade rien qu'en te regardant comme un déchet, comme un rien. comme une saleté qui ne fait que se rajouter au bon nombre qui existe déjà. il n'aime personne. ne fait confiance à personne. et ne compte sur personne mis à part la sienne. indépendant comme l'air, vous pouvez toujours courir si vous comptez sur lui pour vous sortir d'une merde. il n'aide personne. mais si je vous disais ça sans émettre un ' mais ', ce serait mal le connaitre. parce que malgré sa figure et ses manies de gros mâle alpha qui frôle les murs rien que pour pouvoir fixer vos moindres faits et gestes, il est en réalité une personne adorable. »

« et ce n'est pas tout. ce n'est pas parce qu'il est radin comme pas deux qu'il n'a pas de cœur. okay il dépouille tout ce qui traine sans possesseur évident, n'agit en premier lieu que quand ça l'arrange, ne prête jamais d'argent parce que c'est trop précieux, mais bon dieu. c'est parce que vous n'êtes pas un des peu nombreux qu'ils le côtoient. parce que sinon, je peux vous jurer qu'il est mignon comme tout. derrière sa grosse carapace, il sait se montrer affectueux, et particulièrement humain. il est toujours là pour ses amis. et ce n'est pas quelque chose à débattre. il ne donnerait pas sa vie pour un innocent, ni pour un enfant en danger, ni pour une jeune fille en détresse, mais il l'a donnerait bien pour n'importe qui de très proche. et ne parlons pas de lui. jeong min... il le rend fou. dès qu'il est question de son ex tout est tout feu tout flamme. même s'il l'a fait souffrir comme un dingue, il se sent toujours obligé de défendre son image, sa personne. c'est avec cet exemple que je conclurais sur le fait que, malgré ses airs d'homme imprenable et insensible se cache en fait une tout autre personne bien plus sensible qu'il ne le parait. »

« mais qui connait réellement les facettes de casey ? mm, peu je dois dire. jo hee son copain le connait sur le bout des doigts, hormis lui... je ne vois pas. ce n'est pas dans ses habitudes de s'ouvrir, de montrer sa personnalité. alors, tout le monde le trouve neutre. il y a ceux qui ont peur, ceux qui le trouvent sans personnalité, et ceux, enfin, celui, qui le comprend comme s'il l'avait mis au monde. jo hee est presque le seul à percevoir son côté affectif. parce qu'en réalité, derrière cette vilaine carapace, et bien, il a le liu émotif et ... bisounours. sacré changement je vous l'admets. mais c'est vrai. dès qu'on est très proche de lui, il devient particulièrement tactile et peut, totalement randomly vous câliner. cela se comprend. il n'a jamais eu de trop bonnes relations. un ex qui l'a trahi pour trainer avec un autre, des parents qui l'ont abandonné à la naissance... c'est pas tout rose. mais il récupère, avec le temps. avec jo. parce que c'est avant tout lui qui l’apaise. c'est son médicament. il arrive à le faire sourire, même à l'extérieur de l'établissement où même le plus éloigné élève pourrait voir un soupçon de forme sur ses lèvres. chose vraiment rare. espérons que leur relation continuera ainsi. et qu'il finira par oublier jeong min. ce que je doute malheureusement. »

« généralement, ce qu'il ne faut pas aborder avec lui ce sont les histoires amoureuses. moins on en parle mieux c'est. " tu as eu combien de petites amies dans ta vie ? - ça ne te regarde pas. ". toujours cette courte phrase qui ressort. rien ne regarde les autres. la règle du silence. il se la tient depuis des années déjà. même jo ne connait pas grand chose à propos de ses relations. évidemment, il a dû lui expliquer certaines choses. comme l'histoire de ce vilain poignet droit cassé. parce que ne nions pas qu'au début, jo hee flippait devant ce semblant de main légèrement encore tordue vers l'avant et qui ne bougeait jamais. cela fait peut être 7 ans qu'il est inactif et qu'il a prit l'habitude de la gauche, mais c'est vrai que cela surprend. et il a été d'autant plus surpris quand il a entendu que celui-ci a été fracturé par celui qui avait osé lui retirer son ex. il ne connaissait pas son nom et c'était tant mieux. sinon il l'aurait sans doute traqué... mais passons. cet épisode l'a marqué. il pensait que casey était vraiment impénétrable, que ceux qui arrivaient à lui faire du mal étaient vraiment puissants. mais, la réalité l'a frappée quand il a réalisé qu'en fait c'était tout simple. »

some anonymous friends.

« j'me nomme casey depuis que mes adoptifs ont décidé de me récupérer à l'orphelinat à l'âge de quatorze ans. parce que oui, j'ai toujours vécu là-bas. sans parents vous voyez. ce n'est pas comme si ça me dérangeait plus que ça d'ailleurs. j'étais déjà assez âgé, le nom auquel j'étais habitué était jie an. le nom que m'avait laissé mes géniteurs. j'aurais bien voulu le garder mais, cela va de soi que mes adoptifs préféraient que je porte le leur. depuis, on a l'habitude de m'appeler casey. même pour mon actuel petit ami, jo hee, qui me connait depuis bien plus jeune. il a eu du mal avec la transition mais s'y est rapidement fait comme la plupart de mes proches. ma vie n'est pas intéressante. carrément pas. j'étudiais, mangeais, dormais, étudiais, mangeais, dormais. patati patata. puis il y a la famille aussi. »

lui, c'est mon père Liu Min Suk mais tout le monde l'appelle 'Führer'. au début, je comprenais jamais pourquoi. mais après on m'a expliqué qu'il considérait la demeure familiale, ou la famille tout court d'ailleurs comme un Reich. sur le coup, j'ai trouvé ça terriblement con, mais j'ai rien dis. chacun ses petits délires après réflexion. le hic, c'est que mon père à un penchant très prononcé pour le cuir. d'où son expression favorite : cuir cuir cuir moustache. ouais, il a aussi tout plein de vestes prestigieuses hors de prix rangées dans son placard qui vaut de l'or et a jamais voulu que je lui pique pour ne serait-ce quelques heures. tout ce qu'il me disait c'était : « kinder, bientôt tu prendras la suite de ton vieux père. attends la majorité » ...perso, j'attends toujours. côté bizarre je dois dire que ma mère est pas mal aussi dans son genre. elle avait toujours des posters accrochés sur les murs. même à quarante ans. ouais, elle était une fangirl. on pouvait même la voir agir tous les soirs, aller sur des fancafes., mais le pire, c'était que maman... était une couguar. tout le monde dit qu'en trouvant mon père, elle avait fait deux pierres deux coups. j'ai jamais compris pourquoi. puis on m'a dit que c'était parce qu'il était plus jeune et qu'il était badass au lit. j'aurais jamais dû demander d'explication. dans toute cette histoire, la plus normale reste ma soeur. elle était un peu la sagesse incarnée. sauf quand elle commençait à lire des bouquins et qu'elle préparait limite une dissertation. autant dire qu'elle a bien des gènes allemandes elle aussi ... bref, je suis un liu.

puis y a aussi eu cette histoire là avec mon ex, jeong min. histoire qui me rend toujours plus dingue alors que ce mec est qu'un mécréant. cela devait faire près de deux ans qu'on sortait ensemble suite à ma déclaration - je suis romantique n'est-ce pas - je soupçonnais absolument rien mais, il a fini par me quitter pour un autre. chose que j'ai carrément pas apprécié vu ma fidélité de compet'. en essayant de le faire rester quand j'ai vu qu'il avait déjà fait ses bagages et que le soit disant nouveau petit ami était en bas, j'y ai laissé mon poignet droit lors d'une lutte particulièrement violente avec l'ainé. même plus âgé que moi à l'époque. au final, j'ai bien vu qu'il n'avait pas choisi n'importe qui. fais fini sur le bitume, ensanglanté, peinant même à respirer. mais le pire fut certainement de voir jeong partir comme ça, de dos alors que j'étais mal en point. ça m'a valu une semaine d'hospitalisation et plusieurs rencontres pour mon poignet qu'on a jamais réussi à sauver. depuis mes seize ans il est brisé et pendouille comme ça dans le vide. aujourd'hui il fait toujours mal quand on y touche ou quand on essaye de réagir avec ce côté là et non le gauche. ce qui a le mauvais effet de me faire repenser à cette soirée-là. mais tout de même, mon poignet gauche est toujours là pour jo hee. bref... comment perdre un atout bêtement. »

caysus.