➢« Le miroir du risèd... j'en ai jamais entendu parler, mais rien qu'au nom, il ne donne pas envie. Il peut vous montrer votre plus grand désir ? Intéressant... Mais pas pour moi. Je sais ce que je veux dans la vie, moi. Donc ce miroir n'a rien à faire dans mes préoccupations. Après, si un jour je le croise vraiment, je sais ce que je verrais. Je me verrais moi, actuellement, je souhaite que tout reste en place, que rien ne change. Si, une chose devrait changer... Ma relation avec ma soeur. Mais ça, ça relève du miracle. Et le voir dans un stupide miroir ne changerait rien. Donc autant qu'il fasse le boulot habituel d'un miroir habituel : refléter mon image.»

➢ choix deux :« j'espère pour lui qu'il est mignon, sinon je ne risque pas de lui dire oui, j'inventerai une excuse bidon, comme quoi je suis une élève très occupée, qu'entre mes dessins, ma peinture et mes cours, je n'ai pas le temps d'aller boire un verre avec des vieillards de son genre. Mais ça, c'est juste si sa tête ne me revient pas. Si au contraire, il est plutôt attirant, jeune et frais, ou du moins qu'il a l'air comme cela, je dirais oui. Bien-sûr que j'accepterais ! Mais je lui poserait un lapin, re-citant les excuses ci-dessus, parce qu'un professeur n'a pas à inviter une élève ! Je veux bien qu'on échange par mail, histoire de revoir quelques points, mais ça s'arrête là. Non merci. »

➢ choix un (pour les sorciers) « Les né-moldus... Et bien, du moment que les garçons sont mignons et qu'ils ne m'embêtent pas, ils ne me dérangent pas.... Et puis même, quand on voit que des vampire et des loups garous peuvent intégrer l'école à côté de ça, les né-moldus, c'est pas grand chose. J'irais pas jusqu'à les mettre sur le même pieds que nous, les sang purs ou même les loups garous et les vampires... Mais ils ont quand même le droit d'être ici je pense. Enfin bon, ceux que j'aimerais, je les aimerais, le reste je m'en ficherai. »

« C'est beau, c'est gracieux.
- Oui, c'est Gras... Cieux.
- Ha... Ha... Ha.
- Quoi, ma langue a fourché...
- Oui, c'est ça fous toi de ma gueule... »

Rosalie, ma sœur. Elle était toujours là pour me donner son avis sur mes dessins et mes peintures. Oui, j'étais une artiste... Grâce à ma tante, qui habitait à Paris, elle nous envoyait toujours des tonnes de cadeaux. Elle m'envoyait de la peinture et des crayons qui devaient lui coûter la peau des fesses, mais elle nous aimait tellement, ma sœur et moi, qu'elle ne faisait pas attention à ce qu'elle dépensait. Tout le monde, dans la famille, était comme ça avec nous, nous étions des petites princesses, Rosalie recevait la plus part du temps des bouquins, tout ce qu'elle adorait, et moi, de la peinture. J'adorais tremper mes doigts dedans, je trouvais ça beau, la couleur. On pouvait tout faire avec cela. Et il faut dire, aussi, que j'avais une forte attirance pour tout ce qui touchait l'esthétique. Peut être était-ce parce que j'étais une demi-vélane depuis ma naissance ? Je ne sais trop. Ma sœur aussi était magnifique. Même si c'était moi qui avait hérité du don, elle n'en était pas moins magnifique, et en plus naturellement. C'était et c'est encore quelque chose que j'admire chez elle:sa beauté naturelle.

« Encore dans tes bouquins ? Alors viens, on va faire un tour, j'en ai marre d'être enfermée ici ! Et tu sais que si papa me voit seule sur un bateau, il va encore péter un câble. »

Je faisais tout avec elle, nous étions inséparables, comme les doigts de la main. Nous allions souvent faire du bateau, toutes les deux, avec notre père qui était capitaine d'un paquebot de luxe. Certes, il n'était pas là bien longtemps, mais quand il rentrait, il ne pouvait pas s'empêcher de nous montrer les beaux paysages de la Polynésie française. Je ne vous ai pas encore dit : nous somme tahitienne, né d'un père coréen et d'une mère française. Ils s'étaient rencontrés lors d'un voyage de papa et avaient eu un coup de foudre. J'aime raconter cette histoire, parce que je le trouve belle et romantique, de quoi faire rêver. Bref, après s'être mariés, mes parents sont aller voir ce qu'il se passait de l'autre côté du globe, dans le pacifique, pour s'y installer et faire leurs vies. Jamais nous avons eu de problème d'argent, jamais nous n'en aurons car notre famille est pleine à craquer. Nous avions réellement de la chance, Rosy et moi. Cette enfance est inoubliable. Nous traînions toujours à gauche et à droite, regardions le monde évoluer de nos petits yeux, en se tenant la main, complices comme jamais. Elle était attentive à ce que je faisais, comme elle l'était avec moi. J'aimais quand elle passait ses nuits à me conter des histoires qu'elle lisait. Rosy était souvent le nez dans un bouquin, elle s'installait confortablement sur la terrasse, avec notre splendide vu sur l'océan. Je venais à côté d'elle crayon et bloc en main et dessinais. Je ne lui disais jamais mais elle servait souvent de modèle pour mes dessins. J'essayais de reproduire ses yeux, je m'énervais sur ma feuille car je n'y arrivais. La perfection est dure à atteindre, alors à imiter sur papier, je ne vous en parle même pas. Je ne sais pas si elle se rendait compte de l'admiration que je lui portais. Je passais mon temps à la contempler, elle était, à mes yeux, parfaite.

Un matin, une lettre arriva. D'une école, Mriya Shkoly. Je n'avais même pas été capable de prononcer ce nom comme il le fallait à l'arrivé de la lettre. C'était bien comique. Mais cette école nous invitait, Rosy et moi, à apprendre la magie. Nous avons sautés sur l'occasion. Bien que nous n'étions pas dans les mêmes maisons, nous nous sommes soutenues mutuellement toute l'année. Et puis... L'été est arrivée. Nous sommes rentrées à la maison pour les vacances, et il y avait ce garçon, Grégory. Il était mignon, voir même magnifique. Je l'aimais, j'en étais sûre. Mais je ne pense pas que c'était si réciproque que ça. Je l'ai rencontré lorsque j'étais en camp de vacances . Chaque année, nos parents nous inscrivaient à gauche et à droite, histoire qu'on découvre le monde, Rosy et moi. Mais cette année, nous étions séparées. J'étais allée dans un camp sportif, parce que mes parents pensaient que je devais me défouler un peu, que ça me ferait du bien.J'y suis donc allée et dès le premier jour, j'ai flashé sur ce petit. Je me souviendrais toute ma vie de se moment où je me suis délicieusement prise la porte tant j'étais à fond sur lui. J'étais passée pour une fine, mais je m'en fichais. Nous sommes sortis ensemble pendant deux semaines, le temps de mon camp. J'ai insisté pour qu'il vienne avec moi à la maison, il fallait que je le présente à ma sœur, à mes parents, à ma famille. C'était un peu l'homme idéal, je pensais avoir trouvé le bon. En arrivant, j'avais le sourire aux lèvres, j'étais contente et fière de montrer à ma famille mon premier petit copain officiel. Mais mon sourire ne resta pas. Il s'effaça même rapidement quand je le vis traîner avec ma sœur. Comment pouvait-il la préféré à moi au final ? J'étais quand même dotée du don de demi-vélane, mais à croire que ça ne faisait pas un si bon effet que cela. Je la détestais. Je savais que c'était bête, je savais que c'était puéril. Je le savais. Mais c'était plus fort que moi, je n'avais plus besoin d'elle, elle m'énervait, elle me rendait jalouse. Je ne l'admirais plus, je la jalousais.

Tout cela n'a été qu'une parenthèse dans ma vie. De trois semaines à peine. C'est ce qu'il fallu pour me briser. Après cela, je n'ai plus jamais cru en l'amour, celui de mon copain, celui de ma sœur, celui de ma famille. Je ne pensais qu'à ce fichu don qui me faisait croire à des choses absurdes. Malgré tout, grâce à lui, je peux accomplir une vengeance. Vous ne savez même pas à quel point j'ai envie de me venger. La gente masculine n'est maintenant pour moi qu'un simple jeu. C'est amusant de les utiliser comme je l'ai été. Mais ce n'est pas comme cela que mes soucis et mes chagrins se réparent. Je passe mes émotions les plus vives dans mes dessins et les couleurs que je choisis. Je ne vis réellement plus que pour ma passion.