through the mirror : “ je n'sais pas si je serais très à l'aise devant ce genre d'objet magique.. il a certainement déjà eu une mauvaise influence sur ceux qui l'ont déjà utilisés, et c'est certain que je le sentirais. mais j'imagine que si je me retrouvais devant, j'aurais aussi la tentation de perdre la tête.. je pense que si ça arrivait, je me verrais sur un balai, loin et haut dans les airs, survolant un terrain de quidditch, le stade rempli de supporters. ça serait ça mon plus grand rêve. réussir dans le quidditch, ma plus grande passion, et entrer dans une équipe professionnelle. et le plus beau de tout, la scène se déroulerait durant la coupe du monde de quidditch. „

choice number one : “ bon d'accord. je ne nie pas qu'il arrive de temps en temps que je n'sois pas à jour dans mon travail. mais cette fois-là, c'était gros tout de même. on avait fait un peu la fête après la fin des examens de nos aînés, et moi les devoirs, ça sort de ma tête à la moindre occasion. seulement là, c'était pas un devoir qu'on peut tenter faire à la dernière minute.. c'était une saleté de recherche de potion. ah, merlin sait combien je déteste ça ! mais il fallait bien que je fasse quelque chose, j'avais déjà eu quelques colles dans la semaine, et je me suis dit que ça allait faire beaucoup.. toujours est-il que je me suis lancée dans la première idée qui m'a traversé l'esprit : la réserve. c'est une caverne d'ali baba cet endroit-là, et c'était pas la première fois que j'allais y faire mes emplettes. d'ailleurs, le concierge n'a jamais pu me blairer à cause de ça. mais bon, il a jamais réussi à me prendre la main dans le sac ! m'enfin.. c'était sans compter sur mes gentils camarades qui avaient décidé de me faire une petite blague pour mon anniversaire. j'étais donc dans la réserve, bien tranquillement perchée sur l'échelle et plusieurs fioles dans les mains, persuadée que des personnes de confiance surveillaient le couloir, quand j'ai entendu le bruit d'une poignée de porte qui s'abaisse.. et je me suis retrouvée en face de la bonne pomme du concierge, avec ma mine la plus innocente possible. il me regardait avec un sourire diabolique, d'un air de dire "toi ma jolie, depuis le temps que je te cours après, je vais pas t'lâcher de sitôt !".. ce en quoi je ne peux pas le blâmer, puisqu'il me court après depuis que je suis arrivée à l'académie. je suis sa petite victime personnelle, mais je suis bien trop maline pour lui ; il n'a jamais réussi à m'attraper. disais-je donc, je fis à ce moment-là malencontreusement tomber la fiole de poudre d'escampette dont j'avais besoin juste sous le nez du concierge. et c'est ainsi que je lui échappai encore une fois.. *rire diabolique* „

you said muggles ? : “ sans vouloir me jeter des fleurs, je pense être tout un temple de tolérance et de patience, et si il y a bien une chose qui ne me ressemble pas, c'est de cracher au nez de ceux qui n'ont pas de pouvoirs magiques. qu'on naisse sorcier ou non, dans tous les cas on le choisit pas, et je vois pas l'intérêt de blâmer les autres pour quelque chose dont ils ne sont pas responsables. au contraire même, je trouve ça absolument génial de recevoir des gens différents de nous.. bon ok, je me suis peut-être moquée une ou deux fois d'eux, mais gentiment. c'est juste qu'ils ont tous l'air perdus en entrant chez nous. „

chapter one : memories are just memories. “ les étoiles, c'est ce qui m'a toujours passionnée. le ciel en général, l'observation des constellations, en gros, l'astronomie c'est la matière que je préfère, et c'est certainement la seconde passion que j'ai, parmi tant d'autres. oui oui, je suis une personne à passions, ou passionnée, appelez ça comme vous voulez. j'aime me démener dans un domaine qui me tient à coeur. le tout premier sera toujours le quidditch. j'adore le sport en particulier, mais celui qui sera à jamais dans ma vie, le roi des sports, c'est le quidditch. c'est là que je peux montrer mon vrai visage, mon agressivité, sans passer pour une tarée monumentale.. je disais donc, je ne vais pas vous raconter les détails de ma naissance, déjà parce qu'un accouchement, techniquement parlant, ce n'est pas particulièrement poétique ; et en plus de ça, je ne possède pas une mémoire surdéveloppée qui me permet de me rappeler des premières secondes de ma vie. tout ce que je peux vous dire, c'est ce que ma mère m'a raconté. c'était un matin de mars, et il pleuvait, comme souvent en irlande. mais bon, ça ne me pose pas de souci, j'aime la pluie. je fais partie d'une minorité de gens qui trouve la pluie agréable et qui ne râle pas pour des cheveux trempés, alors que ça revient au même de prendre une douche.

je me souviens, quand j'étais petite, j'aimais passer du temps dans le petit jardin de la maisonnette qu'on habitait en irlande maman et moi, et j'allais m'allonger là, le soir, quand le ciel était bien dégagé. l'été, c'était le mieux. on pouvait voir un tas d'étoiles briller, mais malgré mes efforts, je suis jamais parvenue à en attraper une. j'avais même acheté un filet à papillon une fois. je m'étais dit que ça marcherait peut-être. pendant ce temps-là, ma mère préparait deux boissons chaudes, et elle me rejoignait. on a toujours vécu que toutes les deux, et ça nous convenait comme ça. maman m'a raconté une fois, à propos de mon père. ce père qui n'a jamais été là, cet homme qu'elle a connu brièvement alors qu'il était venu faire des études pour quelques semaines, et qu'elle a aimé comme une folle. elle a attendu que je sois assez grande pour tout me dire. jong il, il s'appelait. han jong il. parce qu'en plus de m'avoir refilé cette fichue manie à savoir parler le fourchelangue, il m'a aussi donné son nom. ah oui, le fourchelangue, c'est un genre de don, que très peu de sorciers ont, et en général, c'est un mauvais signe. en gros, je serais bien plus épanouie dans le côté obscur de la force. en tout cas, c'est comme ça que mon père voyait les choses. enfin ça, ça vient plus tard. maman m'a expliqué très tôt le fait que je sois une enfant précoce, que je sois capable de faire ou de voir des choses dont les autres enfants de mon âge n'imaginent même pas l'existence. alors pour faire court, je suis une sorcière. je suis née avec le sang magique de mes parents, plus précisément du sang-mêlé de ma mère, mais aussi du foutu sang pur de mon père. c'est ça qui nous a menées à notre perte. „

chapter two : goodbye to my past. “ j'ai toujours voulu avoir une petite soeur. j'ai rêvé des centaines de fois de pouvoir jouer avec une mini-moi, de pouvoir la coiffer, lui apprendre des grimaces, aller courir sur la plage et ramasser des coquillages avec elle. mais je n'ai jamais eu cette chance. à ma naissance, mon père a appris que je n'avais pas le sang totalement pur que j'aurais du avoir, et donc que ma mère lui avait menti. elle n'était qu'une sang-mêlé, et pour mon père, c'était inadmissible. il a toujours eu, parait-il, les idées un peu extrême. en même temps, il a fait partie (et je pense, même si il a disparu de ma vie, qu'il en est toujours) des mouvements anti-moldus. toujours est-il qu'en découvrant la vérité, mon géniteur est entré dans une colère noire, à dévasté tous les meubles autour de lui, et après ça, on ne l'a plus jamais revu.. enfin presque. han jong il s'était évaporé, et il devait à mon avis continuer ses actions extrémistes dans l'ombre de l'anonymat. il attendit mes dix-sept ans pour frapper. je venais de finir ma première année à mriya shkoly, je rentrais enfin à la maison. maman m'avait manqué depuis les dernières vacances. quand on est habitué à vivre quotidiennement avec une personne, et que du jour au lendemain on ne la voit plus pendant des semaines, c'est ce qu'on appelle le changement pur et dur. sur le quai de la gare, je m'étais jetée dans ses bras et l'avait serrée très fort contre moi. c'était la dernière fois que je le ferai.

tout le long du trajet de retour à la maison (enfin plutôt à l'appartement où ma mère et moi avions emménagé, à séoul, après mon admission à l'académie, même si mon irlandaise de mère n'a jamais vraiment aimé le dépaysement), je lui expliquais, même si elle le savait, puisqu'elle aussi avait suivi un enseignement magique, ce qu'il y avait d'extraordinaire et de totalement différent entre une école moldue, où j'ai fait ma scolarité jusqu'à ce que j'atteigne l'âge d'entrer à mriya shkoly, et une école de sorcellerie. je lui ai raconter sans aucune gêne les quatre cents coups que j'avais déjà fait subir au concierge, mais que pour ma défense, le concierge est un abruti et ma tête ne lui revient pas (tu m'étonnes). maman m'aida alors à décharger mes valises, mais elle les fit tomber sous le coup de la surprise en entrant dans l'appartement. la suivant avec deux autres grosses valises, je la poussais (mais gentiment hein) pour pouvoir enfin poser toutes mes affaires quelque part. en entrant dans le salon, je vis la silhouette d'un homme, regardant à travers la fenêtre, comme si il était chez lui. mis à part le fait d'avoir un inconnu chez soi, qui est carrément effrayant, c'est la réaction de ma mère qui me fit penser que cet inconnu n'était pas si inconnu que ça. han jong il. c'était lui, il nous avait retrouvées. même si dix-sept années avaient passé, il n'avait toujours pas accepté le fait d'avoir souiller son sang avec une sang-mêlé. j'imagine que c'est de lui que je tiens mon obstination.

c'est ce jour-là que je du dire au revoir à mon passé, à tous mes bons souvenirs. je savais à peine me servir de ma baguette, et quand le rayon vert jaillit de celle de mon géniteur, je n'ai pas su quoi faire pour défendre ma mère. oh, elle aurait pu se défendre seule, mais elle avait choisi de vivre à cheval entre le monde des moldus et celui des sorciers, en gardant toutes ses habitudes magiques pour la maison. et ce soir-là, en venant tout juste de rentrer, elle n'avait pas sa baguette avec elle. m'enfin il parait que contre avada kedavra, même merlin ne peut rien faire. en une nuit, celui qui m'avait permis de venir au monde m'avait pris ce que j'avais de plus cher, celle qui m'avait donné la vie et qui l'avait rendue la plus douce possible. en une nuit, j'avais tout perdu. je me suis retrouvée orpheline à cause de l'orgueil d'un homme, et ça croyait moi, même si cet homme-là a juré de me retrouver et d'éliminer le dernier parasite de son sang, je suis loin d'en avoir peur. moi aussi, un jour, je lui ferai payer. „