➢ Le miroir de Riséd. Un mythe, une légende, des mots écrit sur du papier dans l'espoir d'y croire. Tu connais ce miroir, il te dit quelque chose. Un résumé dans un livre, du bouche à oreille, une rumeur ? Tu ne sais plus trop mais tu sais en quoi il consiste. Mais comment savoir ce que tu pourrais y voir ? Toi ? Quelqu'un de cher à tes yeux ? Une envie démesurée ? En y réfléchissant bien, la chose la plus évidente serait tes parents. L'un à coté de l'autre, se lançant des regards amoureux comme au bon vieux temps. Tu en es sûr, ils seraient là, tout les deux. Sans se disputer, sans se quitter, sans qu'il disparaisse, sans qu'elle ne pleure. Pas d'histoire idiote, pas de moquerie. Juste ton père, fort et viril comme tu aurais pu l'imaginer. Ta mère s'effacera sûrement du miroir, ne laissant que la silhouette inconnue de cet homme se prétendant être ton géniteur mais qui au final, vous a abandonné pour un autre but. Au fond, ce miroir ne montre pas quelque chose de bien, juste de douloureux. Même si tu aurais voulu y voir un portrait de famille, cela serait sûrement mal à vivre.


➢ choix deux : Faire la fête, c'est un principe chez toi. Tu ne peux rester enfermé bien longtemps sans déjà t'imaginer en train de t'amuser. Pourtant, tu connais tes devoirs mais aussi tes droits. En échange de bon temps, faut savoir bosser. évidemment, tu te demandes parfois pourquoi ça devrait être ainsi et pas autrement. Mais qu'importe, tu étudies comme tu peux, autant que tu peux. Avoir de bonne note, être reconnu comme un bon élève malgré ton côté joyeux lurons. C'est un peu ça qui te résumerais bien. Mais si un professeur t'invite à boire un verre pour te féliciter, tu trouverais ça bien étrange. Pas besoin de se faire des films, tu ne lui laisserais pas le choix du lieu et le traînerais sûrement dans un endroit où il n'aurait l'habitude d'aller. De la fierté, de la gêne ? Rien de tout ça. Tu réagirais comme un gosse qui reçoit un cadeau à noël. Souriant et surexcité. Après tout, ce n'est pas tout les jours que cela t'arriverais, et ça ne se reproduira sûrement jamais! Alors pourquoi laisser passer ça en prétextant que ça pourrait être mauvais ? Tu penseras aux conséquences plus tard, quand tu seras seul avec ta conscience ou va savoir qui de plus intéressant.


➢ Ton choix changerait-il quelque chose à tes études ? Une promotion pour faire le lèche et dire que cette école est une fantastique idée inventé par le plus grand des ... des quoi d'ailleurs ? Sorciers, vampire, loup-garou ? Ce serait trop difficile à savoir et franchement, tu t'en fou royalement. Cette école, ça peut être une chance comme ça peut être une mal chance. Jusqu'à maintenant, tu n'as faillit mourir qu'une dizaine de fois. Deux fois avant d'entrer à Mriya Skoly et le reste après. Donc bon, que dire que dire ? Faisons bref, l'idée du mélange est intéressant. Comme jeter des gladiateurs dans une fausse aux lions. Ouais bon, tu n'as pas l'allure d'un dieu grecque mais c'est une métaphore grotesque. Sans oublier que tu as peur de ces choses, avec des poils et des crocs, prêt à te sauter au cou pour faire de toi son casse-dalle. Alors que penses-tu de l'école ? Tu vas échapper à cette question et dire que tu n'en sais rien. Parce qu'un simple humain électrisé par la foudre n'a sûrement pas sa place parmi des monstres et des sang-purs. Sinon, tu n'as rien contre eux.

Leurs mots sont comme des coups de couteau. Tu les hais, tous autant qu'ils sont. Même en étant des gamins, ils sont bon qu'à être jeté aux loups. Eux et leurs plaisanteries fumeuses sur ta famille, surtout ton père. Comment le savent-ils, comment l'ont-ils apprit ? Ce n'est pas possible que cela se sache si vite, ce n'est arrivé qu'hier. Pourquoi ta vie a si vite changé ? Pourquoi s'amusent-il de toi comme si tu étais un clown, une simple de turc. Ne riaient-ils pas avec toi encore hier ? Ne te passaient-ils pas la balle hier, avant que tout cela ne se répandre. Tu le sais, même en étant gosse, tu n'es pas dupe. Elles parlent trop, elle caquette trop en croyant cela amusant. Rien ne devait se savoir, alors comme cette rumeur à faire le tour du quartier ? Les larmes te brûlent les yeux tandis que tu regardes ces enfants, si perfides et moqueurs. Hier tu étais leur ami, aujourd'hui tu n'es plus rien. Il suffit de quelques mots pour que tout change. Tu le déteste autant que les autres, lui qui t'a laissé. Au final, tu fuis, tu cours à perdre haleine, refoulant tes larmes. Ils sont tous débile, tous des sales gosses sans avenirs. Qu'ils finissent dans la rue, qu'ils disparaissent de ta vue.


Encore et toujours des pleurs, à croire qu'elle ne sait faire que ça. Pourquoi ne l'a-t-elle pas retenue, pourquoi n'a-t-elle rien fait pour qu'il reste ? C'est si dure de retenir la personne que l'on aime ? Fera-t-elle la même chose pour toi, le jour où tu t'en ira. Non, tu ne le feras pas. Elle a besoin de toi, de ton amour, de ta seule présence. Elle doit se sentir si seule, si délaissé. Quel enfoiré, tu le hais. Lui et ses rêves stupides, il te fait honte, tu as honte. Les autres enfants rient de toi, ils te comparent à cet homme égoïste et sans valeur. Non, tu ne seras jamais comme ton père, tu ne fuiras jamais ta famille. Alors pourquoi tu as si mal en regardant le visage décomposé de ta mère ? Elle veut se montrer forte mais elle ne cesse de chialer comme si cela allait changer quelque chose. 'Maman, regarde la vérité en face, personne n'est là pour nous aider'. Ce furent les seuls mots à quitter tes lèvres. Un enfant n'aurait pas dû dire ça mais tu étais plus avancé que la majeur partir à cet âge. Ce qui détruisait encore plus ta génitrice de voir son fils si perspicace.


Tu t'étais retrouvé là sans le savoir. Pourquoi fallait-il que tu écoutes aux portes ? Entendre cela ... Tu es choqué. Les mots ne te viennent même pas. D'un côté, la situation aurait pu être comique, tu en aurais ris jusqu'à perdre le souffle. Mais là, c'était ton père qui le disait. C'était une blague, n'est-ce pas ? Oui, il devait se moquer de vous. Ta mère semblait aussi surprise que toi, tentant une approche en souriant bêtement. Non, il ne jouait pas. Il était très sérieux et ça te faisait mal au coeur. La voix hausse, tu te bouches les oreilles en croyant calmer cela mais ça continue, plus fort, plus violent. Ta mère pleurs en tapant sur ton père, lui disant de cesser ses bêtises. Ton père se montre plus brusque, la repoussant en la traitant. Comment en êtes-vous arrivés là ? C'est stupide. Après le chaos, voila que le calme revient. Sans papa. Maman est seule dans le salon, complètement effondrée. Quelle honte, ton coeur se resserre dans ta poitrine. Il est partit pour ça, pour un truc si idiot. Pense-t-il seulement à vous, à votre réputation ? Plus personne ne voudra jouer avec toi, on te verra comme le fils d'un sale con, d'un P* comme ils le disent si bien. Foutues mégères et leurs langues de vipères.


Le temps a passé et tu as grandis. Les moqueries se sont calmés et ta mère a refait sa vie. Il s'est écoulé plusieurs années depuis la révélation de ton père. Une femme, ben voyons. En voyant la chose aujourd'hui, sous un autre angle, tu plains ton père. Il avait beaucoup de chose que peu avait, et lui, il avait tout abandonné. Certes, ta mère n'est plus la même depuis et toi non plus. Tu as appris des autres, et surtout, à te taire sur certaines choses. Parler, c'est bien. Plaisanter, ça passe. Mais mentir, ça reste le seul moyen d'échapper aux gens. Tu es grand, bien trop grand pour te laisser avoir. Il serait temps d'ouvrir les yeux, de profiter sans te soucier de demain. Souris, amuse-toi. C'est un peu ta façon de vivre depuis qu'il est partit, depuis que vous êtes seuls et depuis que ta mère a quitté Incheon pour aller vivre ailleurs. Au moins, personne ne connaît ton histoire, tu restes d'une banalité affligeante. Jusqu'à ce jour, où perdu dans tes pensées, tu attendais le bus pour rentrer chez toi. Il pleuvait des cordes mais tu ne te mettais même pas à l'abri sous le préau. L'eau froide te ramène facilement à réalité, t'obligeant à garder les pieds sur terre. Mais cet éclair, qu'a-t-il fait ? Ce fut trop rapide, trop flou, trop incompréhensible. Mais la foudre a changé quelque chose en toi, pas par pure volonté mais contre ton gré. Du jour au lendemain, ta vie n'était plus la même. Une nouvelle école, de nouvelles têtes. Tu ne comprenais plus ce qu'il t'arrivait. Toi, un danger ? Mais tu es doux comme un anneau et aussi gentil que ... que ce que vous voulez! Pourquoi se contentent-ils de te placarder l'image du danger ? Ce n'est pas toi, pauvre moldu -comme ils disent- qui va faire quelque chose de mal ou de mauvais. Sans compter que depuis ce jour où tu as rejoins MS, les légendes commencent à devenir réel. Des vampires, des loups ? Et puis quoi encore ? Même toi tu as l'impression d'être dans un rêve, ou un cauchemar -çadépend.