➢ « Plus tard, j'aimerais être dentiste ou bien coiffeuse ou peut être institutrice. Que de rêves illusoires. Que de paroles idiotes et irréalisables. J'ai toujours cru que je réussirais quelque chose de ma vie. Cependant, là, maintenant, quand je me vois dans ce miroir, je ne vois que mon reflet. Mon avenir est tellement flou. Mon passé est tellement sombre. Le chemin sera périlleux, mais j'espère arriver à une vie de bonheur, une vie meilleure que celle que nous avons traversés, moi et mon frère. Dans ce miroir, cependant, j'aimerais y voir davantage que mon simple reflet. J'aimerais y apercevoir le sourire de mon frère, ma propre réussite, mon combat, sa défaite à elle - à la mère qui nous a mis au monde, lui et moi. Une immonde mère qui aura tout perdu, ses enfants, son métier, son bonheur, sa vie. C'est mon but. C'est ce que je veux voir. »

➢ choix deux : « Je crois que je manquerais de sang froid pour lui en coller une. Sérieusement, aucun professeur ne m'adresse jamais la parole, même pendant les cours - aussi intéressants soient-ils. Je pense que je n'ai pas la tête qu'il leur revient - à tous, nee? J'ai beau être une excellente élève, je ne parle pas réellement aux gens - peu sociable, incertaine de ce que je pourrais bien leur raconter d'intéressant, je préfère carrément m'installer à la bibliothèque que passer mon temps a les écouté parler de fête, de bières-au-beurre et autres idioties du genre. M'enfin, on dit toujours vigilance constance et comme "ma mère" m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnus, autant déroger la règle, le conseil qu'elle a toujours donné pour sourire et accepter volontiers ses félicitations et son invitation. »

➢ choix deux (pour les né-moldus) que penses-tu de l'idée d'intégrer mriya shkoly ? « Mriya Shkoly ? A vrai dire, avec une mère sur ses baskets, qui boit de l'alcool pour oublier que ses enfants sont des bâtards, qu'elle n'a jamais réclamé dans sa vie, j'ai pensé à autre chose. Mais Mriya Shkoly a l'air d'être une grande école, immense école, généralissime école. Je suis juste, un peu troublé par... ce changement. J'ai demandé que notre mère nous fiche la paix à moi et mon frère, au lieu de ça, on se retrouve tous les deux dans une école de sorcellerie, où des vampires pourraient, limite nous croquer. C'est à croire que je vis dans un cauchemar éveillé. Ou... ou qu'on m'offre enfin une chance d'être quelqu'un, à vous de voir, mais moi je reste à l'idée du cauchemar. »

« On m'a dit que t'avais encore sécher ? »
« Et toi, t'as bien re-toucher. »

Un frisson parcourait l'échine de Chloé quand elle fit face à sa mère ce soir-là. Elle était d'humeur furax semblerait-il, car ses pupilles se dilataient considérablement, car ses mains tremblaient, car Chloé entendait presque le grincement de ses dents. Elle soupirait et repartait dans sa chambre d'un pas lourd et déterminé à ne plus voir le visage de sa génitrice. Maman Lee était une femme jolie, souriante, déterminée et courage quand elle était jeune - parfois, elle racontait des anecdotes à ses enfants, quand elle n'était pas ivre et que sa tante était là pour remettre la jeune femme sur ses pieds avant qu'elle ne s'écroule à nouveau dans l'alcoolisme. Pourtant, au bout de deux ou trois ans, il fallut admettre qu'elle était accro et incapable de gérer sa vie de famille et son travail. Maman Lee s'est fait virer. Papa Lee n'est jamais revenu. La tante de Chloé et son frère les plaignaient fortement d'être dans une telle situation. Parfois, elle leur donnait un coup de main, mais qu'est-ce qui pourrait bien aider deux enfants en détresse comme eux ? Un soupir, des pleurs. C'était souvent comme cela que finissait ses soirées dans sa chambre. Elle espérait au fond que tout s'arrangerait, mais rien n'y fit, cela empirait chaque jour, chaque mois, chaque année. Elle devenait terrifiante et ils avaient peur d'elle - de leur propre mère, celle qui leur avait donné naissance un dix juin, en Australie.

A Sydney, tout était facile pour Maman Lee. Sa famille y était. Ses parents, ses soeurs, ses frères, ses cousins. Maman Lee avait tout là-bas. Se marier avec Papa Lee était la pire des erreurs. Tomber enceinte de deux enfants de cet homme n'en était pas moins une des plus importantes de sa vie. Chloé a hérité du prénom de sa grand-mère en guise d'héritage familial. Maman Lee a toujours voulu que ses enfants reprennent son nom de jeune fille. Warlock. Mais jamais elle n'a pu réellement se séparer de ce nom qu'elle arborait assez fièrement, finalement. Papa Lee était un homme honnête, et pourtant, il l'a laissé tomber du jour au lendemain pour aller vivre aux Etats Unis. Il avait soit disant une importante affaire, qui durait quelques mois - elle a su tout de suite que c'était des foutaises et s'est laissé berner en retourner patiemment dans sa demeure à Séoul. Quelle idiote.

Toute la vie de sa mère, elle la connait par coeur. Chloé était la première à compatir ses malheurs, même si elle était considérablement blessée qu'elle ne tente pas de grandir, de remonter la pente pour ses enfants. Mais elle dit ce sont des bâtards, des escrocs qui lui ont volés son amour. Chloé a beau essayé de comprendre, elle en revient à la même conclusion : c'est sa propre faute et non la leur. A part blesser le coeur de ses enfants, Maman Lee n'a jamais rien fait de bien pour ses enfants. A part les laisser en plan, elle leur a juste, appris inconsciemment à savoir se débrouiller seuls - ce qu'ils ont fait. Chloé a pris les rênes et très vite, celle qui était l'aînée des deux jumeaux s'est retrouvé à travailler à l'âge de quatorze ans, dans une petite boutique afin de nourrir son frère et elle - et au diable sa mère. Chloé s'est retrouvé à étudier et travailler chaque jour. Ces journées étaient éprouvantes, en plus, des cris de sa mère, des pleurs de son frère. Son frère était un doux petit garçon à l'époque, il avait l'étoffe d'un bébé encore incapable de se défendre et elle faisait toujours en sorte de le laisser à l'écart des disputes avec Maman Lee. Mais bien vite, il a grandi et lui aussi, il a mal tourné.

« Punaise, mais c'était quoi ça ? »

Elle s'est relevé directement après avoir repris connaissance. Le ciel avait pris une forme étrange. Les nuages, qui ont disparu à son réveil, étaient noirs, trop sombres et foncés pour que ce soit normal quand elle s'est faite foudroyé directement. Elle en avait encore la chair de poule et des décharges électriques la faisaient encore frissonner au niveau de ses doigts de pieds. Étrange sensation. Étrange tempête. Mais lui fallut du temps pour analyser les dégâts dans la maison. Elle se trouvait à l'entrer, sur le porche, quand elle s'est fait foudroyer. Elle ne savait pas où son frère se trouvait - ce qu'elle savait en revanche, c'était le danger encouru en se faisant foudroyer sur place comme, elle à présent. Son coeur battait encore trop fort dans sa poitrine pour qu'elle puisse se calmer. L'adrénaline était trop forte. L'idée qu'elle aurait pu mourir était tout de même là, baignant dans tout son esprit.

« Clo ? »
« Mhm ? »
« Chloé ? »
« Merde, mais quoi ? »
« Maman est pas rentrée. »
« Tant mieux, ça nous fait des vacances. J'suis censé réviser pour mon devoir d'algèbre de demain. »
« Mais ça fait deux jours que tu dis ça, Clo... »
« Va la chercher, t'es grand. »
« Q-Quoi ? »
« Vas-y tout seul. »

Il allait répliquer, mais elle claquait la porte. Deux jours plus tard, ils recevaient une lettre étrange à la maison, les informant qu'ils devaient se rendre rapidement à l'école Mriya Shkoly. Elle ne savait que trop peu de choses sur cette école. C'était juste écrit : école de sorcellerie ; à la fin de la lettre adressée à leurs noms respectifs. Elle se tournait vers son frère ce jour-là et lui jetait un regard suspicieux, comme si elle pensait qu'il avait fait une bêtise dans une école avoisinante, mais quand l'adresse de l'école fut visible sous ses yeux, elle resta choquée de voir qu'il n'aurait pas pu aller jusque là. L'Europe, c'est un pays loin. L'Europe, c'est un groupement de pays vachement loin. Le soir de cet "annonce", elle s'est posée des tas de questions. Elle a tourné dans son lit. Elle n'a pas dormi. Chloé était trop stressé, trop perdue. Et s'il y avait quelque chose de grave, derrière cette lettre. Rien encore ne s'était passé dans sa vie quotidienne pour qu'elle ne soupçonne, les "pouvoirs" que la foudre dernièrement apparu comme dangereuse et bizarre lui ont été donnés - à elle comme à son frère qui se trouvait dans un parc ce jour-là. Ce que nous savions en revanche, c'est que la jeune femme était réellement déterminée quand elle est arrivée à l'école et a appris les choses de la vive voix du directeur. Elle n'était pas seule, ils n'étaient pas seuls. Ils étaient plusieurs à s'être rendus lors des vacances d'été dans l'enceinte de cette école de sorcellerie pour "apprendre les bases" et devenir eux-mêmes "des sorciers". C'était pathétique, ironique. Elle crut à une plaisanterie, mais il n'en était rien. Chloé était tellement choquée, qu'elle s'était enfermée trois jours dans son dortoir sans laisser personne entrer. Chloé était tellement frustrée de n'avoir rien vu venir, qu'elle pleurait juste à chaudes larmes pour oublier le malheur qu'elle avait traversé avec son frère - pendant qu'une nouvelle destinée leur était offerte. A ce moment-là, Chloé était prête et déterminée à faire ses preuves, elle aussi, car au fond, cette jeune femme a des capacités hors norme - elle est bien trop intelligente pour rester dans l'ombre à présent.