Tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, c'était ce dont la nature l'avait dotée. Une demi-vélane orpheline qui obtenait ce qu'elle désirait par le charme, une jeune louve ayant pu se débarasser de son géniteur afin de récupérer une liberté jusque là inexistante et une jeune femme atteinte d'un trouble de la personnalité nommé "psychopathie" qui n'éprouvait aucun remord qu'importe ses actes. En y songeant, nombreux sont ceux qui la plaindraient, cette association étant complétement voué au désastre. Mais personne ne savait. Personne. C'était l'un des défaults de l'être humain, s'attarder sur ce qui était visible et délaisser l'invisible alors bien plus important que tout le reste. La jeune étudiante n'avait toujours été aux yeux d'autrui que la sublime demi-vélane chinoise. La louve en elle, n'était pas connus des personnes extérieurs à la meute à laquelle elle appartenait. Et son trouble n'existait pour personne si ce n'est elle. En vérité, personne ne la connaissait réellement, et c'est cette absence d'attache qui lui permettait de vivre, bien que cela puisse paraitre triste et incohérent, elle ne pouvait se permettre de vivre au dépend d'autrui. La seule manière de souffrir c'est d'attendre d'autrui ce que l'on n'est point capable d'offir nous même à autrui. Pouvait-elle attendre l'amour d'autrui lorsqu'elle se savait incapable d'en faire preuve ?

Ses doigts fins glissèrent le long de ses hanches, descendant sur ses cuisses nues. Ses mains se resserant plus fort sur son corps, à tel point que ses phallanges en devinrent blanches, elle laissa s'échapper d'entre ses lèvres un gémissement de douleur, une perle de sueur traçant son chemin sur les joues rosies de la jeune étudiante. L'une des couverture de la jeune hytrist tomba au sol, suivis d'une deuxième, ses jambes frappant l'air dans un combat inexistant. Elle tourna, vira sur elle même, hurlant de douleur. Complètement inconsciente de ce qui se déroulait autour d'elle, du regard effarés et apeurés de ses deux jeunes collocataires de chambres. Sa propre main lâcha son emprise sur sa cuisse afin de venir s'écraser sur son visage dans un bruit sourd. Qu'on la sorte de là, s'il vous plait. Toutefois, elle ne se rendait compte de rien, si ce n'est de ce qu'il se passait là, dans sa tête.

Elle ne voyait rien, tentait d'avancer à tâton, tétanisée par cette sensation d'être inutile. Des cris lointains l'imploraient mais elle n'y arrivait pas. Ses pieds, ils ne voulaient plus avançaient. Elle a mal, ça brûle tellement. Pourtant son corps n'affiche aucune plaie apparente, alors pourquoi a t-elle envie de s'ouvrir le torax afin d'en extraire la douleur ? Des silhouettes flottent dans la pénombre, la regardant avec dédain. "mutante, mutante, mutante, mutante, mutante [...]" .ça résonne partout, ça tape dans sa tête, ça ne la lâche plus. Sortez d'elle, laissez la tranquille, elle souffre, vous ne comprenez pas ? Mais qui avait mal ? hyoena ? ou cette femme face à elle ? Pourquoi, n'arrivait-elle pas à savoir ? Son corps fut pris de tremblements, puis encore endormis, elle glissa de son lit s'écrasant violemment sur le sol de leur chambre commune. Elle avait mal, partout mais cette fois-ci, ses yeux étaient ouvert, lui laissant une vision floue des deux jeunes femmes penchées sur elle. Reculant précipitamment, appeurée et totalement perdue, elle percuta la table basse avant de porter ses mains à sa bouche afin de retenir un gémissement de douleur. Rien, elle ne savait rien. Comment s'appellait-elle ? Où était-elle ? Se relevant difficilement, elle s'adossa au mur, haletante. Les jeunes femmes qui lui faisaient face, semblaient encore plus apeurée qu'elle ne l'était elle même .. pourquoi ?

Titubant, elle longea le mur, se tenant à distance des deux inconnues. Il y avait une porte au fond de la pièce, la sortie. Peut-être se réveillerait-elle après avoir franchis celle-ci. Un pied après l'autre, le regard concentré sur chacun de ses pas, la jeune asiatique eut l'impression d'apprendre à marcher comme quand son papa lui tenait les bras tout en la félicitant pas un rire rauque mais plaisant. Les souvenirs refaisaient surface lentement à chacun de ses pas. Elle devait prendre l'air, se poser dans un endroit calme, retrouver ses esprits et surtout, son identité. Posant les mains sur la porte d'ébéne, la jeune femme tenta de la pousser en vain avant de se rendre compte qu'elle devait tirer celle-ci. Il faisait sombre, ce lieu était vraiment étrange comment pouvait-on vivre ici. Avançant sans réel but, la jeune femme se mordillait la lèvre inférieure tentant vainement de se souvenir. Sa tête était si douloureuse.

Fatigué. La fillette s'arrêta en plein milieu d'un escalier, s'asseyant sur l'une des marches de celui-ci. Les souvenirs revenaient par flots, mais fatigué elle avait du mal à tous les assimiler. "hyoe na, crois-tu qu'il y a encore une part d'enfance en toi ?" Elle hocha la tête au souvenir de ses paroles, se frottant les yeux tandis que ses yeux s'humidifiaient sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Tout lui revenait, presque tout. Elle ne comprenait pas cette tristesse soudaine, en plein milieu de la nuit. Pourtant elle aimait sa vie, bien que seule et sans famille, elle aimait sa vie. Les larmes dévalèrent silencieusement son visage tandis qu'elle fixait ses mains immobiles. Que lui arrivait-il ? La douleur ressentis dans son rêve ne voulait pas disparaitre, c'était insuportable. Un craquement se fit soudainement entendre, en bas de l'escalier, juste devant elle. Néanmoins, elle n'eut pas peur. "maman ?" Elle se mordit presqu'immédiatement l'intérieur de la joue après avoir prononcé cette idiotie, entrouvrant de nouveau ces lèvres pour se parler à elle même, comme elle le faisait si souvent. "non. elle est morte. que tu es bête hyoena." Puis elle se mit à rire,tel une schyzophène , tout en essuyant ses yeux du revers de la main. Se relevant, elle jeta un léger coup d'oeil à sa tenue, soupirant à la vue de sa nuisette bleu ciel. Heureusement, que les couloirs étaient vide. Tournant sur elle même, la jeune rouge monta délicatement les marches afin de rejoindre sa chambre. Ses doigts carressaient la rembarde de l'escalier lorsqu'elle sentit une silhouette se glisser entre ses jambes. " Nüèdài ? bébé c'est toi ? vilain chiot, montres toi ! " Collée à la rembarde, elle remonta l'une de ses jambres contre l'autre, ses yeux scruptant l'oscurité. Une silhouette se dessina quelques marches devant elle, plus grande qu'elle. Prise de panique, elle pinça les lèvres fermant les yeux avant d'articuler rapidement les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit. " je ne veux pas fuguer, j'ai eu une léger soucis lors de mon sommeil, je prenais juste l'air, Nüèdài , mon chiot, ce n'est pas sa faute, ne le punissez pas. je ferais des heures de colles si il le faut mais rendez moi mon chiot. s'il vous plait ". Qu'elle était stupide, la fatigue la rendait complétement stupide. Elle, une hytrist complétement tétanisée devant un concierge ou un professeur, du jamais vu.

gonna take you for a ride on a big jet plane.
(tenue)

« je vais les chercher, mais c'est la dernière fois que tu me fais du chantage. Sale salamandre. » cody ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé ne collant pas du tout avec sa remarque qui se voulait des plus sérieuses. Comment résister à cette saloperie de serpent qui le regardait avec de grands yeux, agitant les pattes par impatience, bien trop pressée d'obtenir ce qu'elle réclamait depuis une dizaine de minutes : des œufs, de bons gros œufs frais. Attrapant sa veste, l'italien accorda un dernier regard à son petit bébé, avant de lui tapoter la tête avec tendresse. « t'es une manipulatrice, c'est pas bien mais t'as raison d'en profiter un peu. Dans quelques semaines tu seras beaucoup plus grosse et ton pouvoir marchera moins sur moi. » voyant les pupilles de la jeune créature s'élargir, l'asiatique se permit de rigoler. « enfin bon. Tu restes là. » il l'aimait. Non, même plus que ça : il l'adorait. Et pourtant cody n'avait jamais été réellement friand des relations animaux/maîtres. Allez savoir pourquoi mais toutes ces personnes qui se coltinaient des chats, des chiens ou des poissons ne lui avaient jamais donné envie de faire la même chose. Devoir nettoyer derrière la bestiole, la nourrir, veiller à ce qu'elle aille bien (…) tout ça c'était trop lui demander. Comme si un jour il se retrouvait papa, d'un coup. L'italien avait beau apprécier les enfants à un point assez extrême, il n'était pas du tout prêt à en avoir un. Mais avec johanna, c'était différent. D'abord, elle n'était pas un animal de compagnie ordinaire. Ensuite, elle avait beau être capricieuse, elle restait un varan très obéissant et dévoué. Et, pour terminer, elle le faisait rire. Ses expressions, ses réactions, parfois il la trouvait plus humaine que quadrupède. Mettant sa capuche sur sa tête après avoir enfilé sa veste, l'étudiant se demanda si il était intelligent qu'il passe faire une petite escale par la chambre de rebecca. Intelligent, oui, c'était le terme : mademoiselle n'étant pas une personne comme les autres, il se devait de bien réfléchir à chacun de ses actes pour ne pas déconner et la décevoir ou la saouler. Le but était de gagner des points, pas d'en perdre. Alors, pour cela, il devait à la fois se montrer présent et à la fois se laisser désirer. Quel casse-tête. Soupirant tout en regardant ses chaussures, cody se décida : bien, il ne passerait pas. Elle devait sans doute être en train de réviser ou de papoter avec ses copines. Et le sujet de la discussion ne devait être autre que sa propre personne ; peut-être que l'entourage (les chieuses à la langue bien trop pendue) de becca était en train de lui faire comprendre qu'il n'était, et ne resterait, qu'un salaud. Qu'il ne fallait pas qu'elle tombe dans le piège une seconde fois, qu'elle joue le chien. Peut-être même que ces grandes gueules lui demandaient d'aller draguer d'autres mecs pour le rendre jaloux et le faire changer. Passant sa langue sur ses lèvres, le coréen demanda silencieusement à son cerveau de la fermer et d'arrêter de fonctionner quelques minutes. Et puis, si ça se trouve, les copines de son ex-petite-amie étaient des filles très compréhensives qui vendaient notre cody à la perfection en faisant de lui un portrait tout à fait appréciable. Oui, pourquoi en douter ! (…)

bien, les œufs. Le vert quitta sa chambre, y laissant son portable et sa créature, dévalant ensuite les escaliers. C'est parti pour une petite visite nocturne des cuisines. Madame johanna, étant capricieuse et refusant de dormir jusqu'à ce qu'elle ait ses protéines, était très douée pour changer les plans de son maître. À l'origine, cody avait prévu d'avancer un peu dans ses révisions pour pouvoir avoir du temps libre et mettre un plan démoniaque sur pieds dans l'optique de récupérer sa douce. Mais ça serait pour une prochaine fois. Une vingtaine de minutes plus tard, il avait enfin ce qu'il souhaitait et il était déjà sur le chemin du retour. Finalement, il aurait sûrement le temps de travailler un peu avant de dormir. Et puis, ce n'est pas comme si il se couchait tôt. Mais c'est vrai qu'il était toujours plus facile de réviser avant trois heures du matin qu'après ; de un, parce qu'il était moins fatigué et que les mecs étaient généralement encore debout donc il n'y avait pas une ambiance de morts déconcertante. Et, de deux, parce que l'envie de jouer au jeux vidéos lui venait que vers quatre heures. Il devrait donc tout torcher rapidement si il voulait finir battlefield 3 l'esprit tranquille. Descendant les marches des escaliers pour rejoindre sa chambre, pensif, cody n'entendit pas le monologue de la jeune vélane chinoise. Il était bien trop plongé dans ses pensées, programmant de a à z le reste de sa nuit. Organisé, lui ? Toujours, c'est une de ses qualités. Et parfois un de ses plus gros défauts quand il se met à râler parce que les autres ne le sont pas. (…) Attendez, c'était quoi tout ce charabia. L'étudiant cligna plusieurs fois des yeux, n'ayant capté qu'un quart de ce que venait de déballer son interlocutrice. Déjà, d'où elle sortait ? Il ne l'avait pas vue jusqu'à ce qu'elle décide de soudainement se lever et de lui faire face en l'implorant. Il avait raté un épisode. Et c'était qui ninudai ? Fronçant les sourcils, perplexe, le coréen attrapa sa baguette à l'arrière de la poche de son jean, lançant un sort pour faire de la lumière et éclairer son visage. « hyoena ? Qu'est-ce que tu fais là ? » souffla t-il, découvrant enfin les yeux apeurés de sa jeune amie. Sa question était conne : après tout qu'est-ce qu'on en avait à faire de la raison de sa présence ici ? Elle était libre et les interrogatoires n'étaient pas des choses qui mettaient les gens relativement à l'aise. Boulet, bonjour. « oublie. T'as pas l'air bien, ça va ? » boulet numéro deux, bonjour. À quoi bon demander si ça va, si on voit que cela ne va pas, justement ? Fermant les yeux l'espace de quelques secondes, désespéré devant son propre comportement de bouffon, cody esquissa un sourire avant d'attraper le bras de la fillette. « laisse tomber, je suis con ce soir. D'abord, dans mes bras. Ensuite tu me parleras de ce qui se passe si tu en as envie. » chuchota t-il d'une voix calme voire carrément douce, tirant légèrement sur le bras de la vélane pour l'inciter à venir se caler contre lui. Ah, les femmes en détresse ; les sauver, c'est tout un art qu'il était loin de connaître malgré toutes les relations amicales qu'il avait pu gérer à la perfection. Enfin, tout est subjectif ; il donnait parfois trop. Beaucoup trop. Mais bon, comment résister aux yeux larmoyants d'une femme aussi belle ? Voilà, qu'elle se calme un peu, se ressaisisse, et ensuite il lui servirait de défouloir.

Impression de vide, sentiment d'être sans valeur, inutile, sentiment d'impuissance, sentiment de désespoir, tristesse, perte d'intérêt, troubles du sommeil, fatigue, difficultés à prendre des décisions, détresse soudaine. Tous ces sentiment lui avaient jusque-là étaient inconnus, elle ne comprenait pas cette vague de sentiments qui s'était emparée d'elle. Cela la détruisait au fil des secondes, pourtant elle était incapable de se maîtriser, comme si tout son vécu lui tombait soudainement dessus pour lui rappeler qu'elle était avant tout humaine. Pourtant, elle était habituellement si sereine et sûre d'elle, si heureuse de ne dépendre de personne .. Sa fierté prenait tellement chère, elle qui se pensait capable de tout surmonter, elle était à présent témointe de sa propre déchéance. La jeune chinoise s'était pourtant couché de bonne humeur, heureuse de la journée qu'elle avait passé aux côtés des membres de sa meute, auprès de sa famille de substitution. Faisant sa gamine, se roulant dans l'herbe et mordant ses congénères sur lesquels elle s'amusait à sauter. Une hytrist relativement complexe, d'ailleurs la seule raison de sa présence dans une telle maison était probablement sa passion pour la magie noire, son absence d'empathie et son goût fortement prononcé pour le sadisme en dehors de cela, elle était plutôt .. gentille ? Mais voilà, visiblement une meute, ne semblait pas pouvoir remplacer la famille qu’elle n’avait jamais eue. Jusque-là, cela n’avait posé aucun problème, elle n’y pensait pas et vivait comme si le monde qu’elle côtoyait était le meilleure qui puisse exister. Cette nuit, là. Il y avait à peine une demi-heure qu’elle était réveillé, elle ne s’en remettait pas tétanisée par cette douleur qu’elle avait ressentis, par cette perte de mémoire et même par son rire complétement inhumain. Que lui arrivait-il bon dieu ? Perdait-elle la tête ?

On lui parlait, elle en avait vaguement conscience, ses yeux toujours fermés et les lèvres tremblantes. Elle souhaitait juste se réveiller, qu’on lui dise qu’elle n’était pas faible, pas elle. Qu’une femme de son grade ne pouvait ressentir de tels sentiments, qu’elle ne pouvait pas se sentir aussi pitoyable d’un coup alors que tout allait bien. Oui, tout allait bien, elle voulait se persuader que c’était le cas. A quoi bon s’attardait sur des éléments dénoués de valeurs ? … Ils avaient de la valeur, au fond elle le savait, elle n’avait fait que retarder l’échéance, le moment où elle craquerait pour de bon. Le moment où elle réaliserait qu’elle avait tué le seul membre de sa famille qu’il lui restait. Le moment où le semblant d’amis qu’elle pouvait avoir ne représenterait en réalité rien à côté de ce qu’elle désirait réellement. Le plus dur dans tout cela c’était de réaliser tout, d’un coup. De s’être cru forte pour tomber lamentablement plus bas que terre sans s’y être attendu. Alors oui, elle espérait qu’il se s’agisse que d’un rêve dans lequel elle serait extrêmement faible et qu’à son réveil, elle puisse en rire avant de retrouver l’une de ses victimes qu’elle se ferait un plaisir de martyriser.

La jeune femme se sentit enlacée, tel un pantin elle n’eût aucune réaction. Les yeux clos, les bras le long de son corps, immobile. Elle n’avait pas ressentis cette sensation depuis longtemps, son père la prenait dans ses bras, petite. Il l’enlaçait tout en lui caressant les cheveux, fredonnant une chanson ou la complimentant. Parce qu’il était fier de la jeune enfant qu’elle lui avait laissé, il aurait pu haïr cet être qui lui avait arraché la femme qu’il aimait mais non, elle lui ressemblait trop pour cela. Elle lâcha un sanglot, posant sa tête sur le torse de l’inconnu. Elle l’avait tué, juste parce qu’il l’avait traité de monstre, juste pour ça. Était-ce une raison valable ? Se rendre orpheline, supprimer le seul être qui vous ai aimé pour une simple parole … Ses mains quittèrent son corps, saisissant le t-shirt du jeune homme, serrant le tissus dans un geste de désespoir, comme un cri, un appel à l’aide qu’elle ne voulait admettre. Relevant les yeux, elle s’essuya d’un revers de la main les larmes qui dévalaient silencieusement son doux visage. Cet personne ne lui était pas inconnus, malheureusement.. Elle devrait en plus de devoir supporter sa faiblesse, supporter aussi qu’un ami l’ai surprise. Elle ne voulait pas parler, ni bouger, juste disparaitre à tout jamais comme lorsqu’elle errait libre de tout. « humphr, cody » Elle soupire légèrement, s’éloignant du jeune homme tout en scrutant l’obscurité. Cody était quelqu’un de bien ; elle savait qu’il n’irait pas raconter ce qu’il avait vu mais le simple fait qu’il eut été témoin de sa faiblesse la dérangeait. Elle ne voulait pas que l’on ait pitié d’elle, qu’on la plaigne et encore moins qu’on ne cherche à la réconforter. Reportant ses yeux sur le jeune homme, elle plongea son regard dans le sien, frottant ses bras nerveusement sans même s’en rendre compte. « je. Tout. Tout va . » Les paroles restèrent bloqués au fond de sa gorge, tandis qu’elle tremblait. Comment expliquer qu’elle aurait préféré subir la douleur d’une transformation plutôt que cet état de faiblesse ? Elle se mordit la lèvre, serra ses bras autour de sa propre taille, pleurant silencieusement tout en tentant vainement de se contrôler. Pourvu qu’il n’agisse pas tendrement, qu’il ne la réconforte pas, pouvait-il la frapper ? Lui remettre les idées en place serait une bonne chose non ? Ou lui faire une leçon de moral qu’elle n’écouterait pas mais qui éviterait qu’il ait pitié d’elle ? « Tout va bien cody, je t’assure. Ce que tu as vu là, ce n’est pas moi alors ne t’inquiètes pas, cela n’en vaut vraiment pas la peine et ce serait une perte de temps pour toi. » Ses yeux fixaient le sol pour qu’il ne voit ses yeux gonflés et rougies. Passant une main sur son propre visage pour repositionner une mèche de cheveux, elle entrouvrit les lèvres gémissant faiblement lorsqu’elle passa les doigts sur une plaie, plus ou moins ouverte sur sa pommette droite C’était bien sa veine. « hmm, tu. Tu n’as pas une jeune femme à rejoindre au lieu de traîner dans les couloirs à une heure aussi tardive ? » Sa voix était tremblotante et hésitante, cela n’avait rien de naturelle. Mais il n’avait aucune raison de rester si ce n’est par pitié et elle n’en voulait pas.