Le mau égyptien venait de quitter la pièce. Rapunzel se faisait la malle. La porte avait légèrement claqué et c'était comme si l'ouïe du garçon avait été multiplié par cent. Il avait ouvert les yeux, surpris, son rythme cardiaque s'étant accéléré. Il était toujours là. Il posa sa main sur sa poitrine pour montrer son soulagement. La misère. Oui, les méchants loups aussi ont des peurs et surtout des faibles, même si on les qualifient la plupart du temps comme des monstres, des chiens et des êtres sans cœur. Il ravala difficilement sa salive et son regard s'attarda tout de suite sur la personne qui se trouvait à ses côtés. Proche de lui, il vint poser sa tête sur l'épaule du jeune homme bougeant une fois, deux fois puis une troisième fois pour trouver la bonne position et il leva les yeux pour le contempler. Un minuscule sourire se dessina sur ses lèvres, c'est bon il retombait petit à petit sur Terre. Il se souvenait du pourquoi il était là. C'était de sa faute, la faute à ce con. Il se tourna un instant vers son téléphone qui n'arrêtait pas de sonner. Trois messages vocaux, s'étonna-t-il à peine en écoutant le premier.


" Tu me manques, réponds-moi. "

Il reposa le téléphone un sourire satisfait sur les lèvres. L'autre avait craqué, Caleb se disait qu'il arrivait toujours à ses fins.
Aujourd'hui, les cours l'avaient claqué à un point, qu'il en était venu à sécher les cours de l'après-midi. Lui, n'avait pas cours apparemment, il l'avait appris de la bouche de l'un de ses camarades. Sa classe n'aurait pas cours. Tout l'établissement était au courant, c'était rare de voir un cours annuler ici. Cette histoire avait même réussi à intriguer l'animal. Il irait lui demander c'était-il dit pour lui-même en plein cours de magie. Oui et cette seule pensée lui redonnait vie. Son visage était plus lumineux ,ses yeux brillaient et sa manière de parler avec les autres changeaient, elle était similaire à celle que son frère adoptait lorsqu'il avait encore la chance de respirer. Vous voyez, il n'a même pas pensé qu'il le toucherait ou s'approcherait de lui pour s'en moquer. Non. Mais le seul fait de le voir lui faisait du bien, le même bien-être qu'il trouvait en allant dormir lorsqu'il avait seize ans. Si apaisant. Ils pouvaient être proches, être amis, il le pensait vraiment et au fond de lui c'était peut-être ce qu'il voulait mais il préférait se voiler la face. C'était plus simple, c'est toujours plus simple de ce faire passer pour le méchant. Il avait donc décidé comme prévu de le trouver, mais au bout de cinq bonnes minutes de recherche intense il n'en pouvait plus, il avait même divagué et avait commencé à chercher sous les canapés et les chaises de chaque salles communes. A la fin, il avait opté pour sa chambre et il l'avait trouvé. Seul. Satisfaction, qu'es qu'il pouvait détester lorsqu'il causait avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre que lui. Et me voilà ici. Il approcha son visage du sien et posa un baiser sur sa joue. Il était bien le stéréotype du vampire qui dort sur le dos. Non mais vraiment. Il se redressa, de façon à se retrouver sur ses avant-bras, puis tout bien réfléchit il se disposa plus correctement, le dos droit, les pieds croisaient, les bras de chaque côtés de son corps touchant les draps bien rangeaient. Il pencha la tête d'un côté, puis d'un autre. Rapunzel n'était plus là, tout ça n'était pas un cauchemar. Quel chat emmerdant. Tant pis, il en avait marre de le tenir en laisse. Il s'installa sur le bassin du vampire, plaçant ses mains sur son torse qu'il caressait à travers ses vêtements. Et si je te mettais à nu. Depuis quand dormait-il ? Une heure, Deux heures ? Caleb sait qu'il est ici depuis un bon moment. Il pariait sur une heure. N'avait-il pas entendu la porte claquée ? Un autre baiser sur sa joue et un sourire de satisfaction sur les lèvres. Si bon de se sentir fort dans ce genre de situation.

Baek Caleb, plus détestait du monde qu’appréciait. Il en était conscient et malgré tout ça, ça ne le touchait que très peu – pour ne pas le faire passer pour un sans cœur – le vampire lui avait lui-même fait des remarques par rapport à son caractère, à sa manière d'être et ça ne l'a jamais calmé dans son jeu débile. Il ne devait sûrement pas comprendre pourquoi il s'attardait autant sur sa personne. Il se demandait si ça le tourmentait, si ça lui arrivait de repenser à lui et de se dire que ce type est fou. Il aimerait. Il voulait occuper ses pensées et même si c'était de façon négative. Amoureux ? Ne le faites pas rire, il n'aime pas qu'on lui résiste, il n'aime pas que quelqu'un soit indifférent en le regardant. Il avait bizarrement envie que ce suceur de sang, le regarde à son tour, qu'il le dévisage, qu'il l'envie même peut-être. Il voulait tellement de chose de sa part, des choses qu'il n'aura sûrement jamais. Il bloqua la mâchoire du garçon entre ses doigts, affrontant ses pensées, essayant comme un pervers de pouvoir lire ses rêves, ses pensées, il aurait aimé s'y introduire, caresser ses pensées et peut-être trouver cette faille. Il joua avec le bout de sa propre langue, la laissant caresser ses canines bien pointue. Il le relâcha rapidement en le voyant tourner la tête de gauche à droite. Aurait-il réussi à pervertir son esprit ? A y pénétrer l'espace d'un instant ? Il croisa les bras en le regardant se réveiller de la manière la plus lente qu'il n'avait jamais vu. Il sautilla faiblement sur son bassin, montrant bien qu'il s’impatientait. « Le voilà enfin. » dit-il doucement en regardant autour de lui pour voir s'ils étaient encore seuls. Ses mains se posèrent à nouveau sur son torse, un sourire tout ce qu'il y a de plus hypocrite sur le visage. Il était énervé, il avait attendu tout ce temps pour qu'il se réveille. « Tu n'as pas honte? Tu dors alors que tu as un invité, tu empestes l'odeur d'un autre et le pire dans tout ça c'est que tu ne prends même pas la peine de me dire bonjour. J'ai vraiment envie de t'massacrer, de te briser les os et de t'arracher la peau. »
il souriait encore, ses doigts s'étant doucement enfoncés dans la chair du garçon à travers le tissu, il pouvait le sentir.

i go crazy because of you

Aujourd'hui, c'était un jour de cours comme un autre, n'est-ce pas. C'est ce que c'était dit Ezeckiel ce matin en s'habillant de son uniforme. Uniforme qu'il détestait assez, il n'aimait pas en porter, c'était chiant, c'était trop classe... et il n'aimait tout simplement pas. En plus, la couleur prune n'était pas très masculine. Un long soupire s'échappa de sa bouche. Le seul truc que Kiel trouvait bien sûr les uniformes au final, c'était l'emblème de sa maison. Il ne s'imaginait pas l'uniforme de Leniwy, avec un koala dessus. Alors, avoir un scorpion, son signe astrologique en plus, c'était plutôt cool comparé aux autres emblème. Surtout celui de jaune quoi, il sourit rien qu'à penser qu'il devrait porter un koala sur son haut. C'était aussi ridicule que d'adresser la parole à Baek Caleb. Futile et inutile. Il n'aimait vraiment pas ce gosse. « Gosse » ? Pourtant, Caleb était plus âgé que Kiel, mais oui, aux yeux du plus jeune, c'était un sale gosse, gâté-pourri qui méritait d'être corrigé bien plus qu'il ne l'était réellement. Ce qu'il pouvait lui courir sur les nerfs. Rien que de le voir, ça lui donnait envie de s'enfuir ou de lui en coller une, il ne l'aimait vraiment pas ce sale clébard de merde. Oui, Ezeckiel était toujours très attentionné envers Caleb... Enfin, voilà. Kiel sorti de sa chambre après s'être préparé. Il n'avait pas dormi pendant presque une semaine et il commençait quand même à fatiguer. Il dormirait sûrement cette nuit. Ou ce week-end, mais il dormirait, bientôt, parce qu'il avait du mal à se concentrer, il avait vraiment besoin de dormir, il fallait l'avouer. Même les vampires ont besoin de sommeil de temps à autre. Kiel se dirigea vers sa salle de cours, puis il apprit que cet après-midi les cours étaient annulés. Pourquoi ? Il ne le savait pas. Il poussa un long soupire. Il dormirait donc cet après-midi.

Midi, il alla dans sa chambre pour se changer. Enfilant un jean noir et un débardeur blanc, quoi de plus simple. Il finit par enfiler ses chaussures préférés, des wings bleus et rouges, le drapeau américain. Il décida de sortir manger dehors, avec d'autre Hytrist, il s'était dit, pourquoi pas. Il aimait bien la compagnie de ses confrères. Surtout un petit mignon qui lui avait tapé dans l’œil. Oui, Ezeckiel repérait vite les gens qui lui plaisaient, il aimait ça, après tout, le plaisir charnel. D'ailleurs, son colocataire, Yi Feng, semblait aimer beaucoup ça, lui aussi. Au point où ils finissaient souvent par coucher ensemble quand ils n'avaient rien à faire... ou quand ils s'engueulaient pour le rangement de la chambre. Oui, quoi de plus logique... C'était pas très sain tout ça, mais qu'est-ce qu'il en avait à faire, Ezeckiel profitait de sa longue vie comme il le pouvait. Yi Feng viendrait à mourir, il trouverait quelqu'un d'autre, pas qu'il s'en foutait de son cher colocataire, juste qu'il savait pertinemment qu'il verrait des gens mourir, ce pourquoi il n'aimait pas trop être attaché à quelqu'un. Parce qu'en général, ce n'était pas d'un vampire qu'il s'entichait, c'était de quelqu'un qui ne resterait pas l'éternité avec lui, alors il préférait ne pas trop aimer quelqu'un, comme ça, le jour de sa mort, il serait mal mais s'en remettrait vite. Enfin... quelque chose dans ce genre. Le vampire aurait vraiment aimé être humain, cela aurait sûrement était plus simple pour lui, après tout, il aurait pu apprendre à aimer quelqu'un sincèrement sans penser à « il ne me suivra pas l'éternité, il va mourir et moi je serais toujours là ». C'était assez triste comme pensé, le vampire n'y pouvait malheureusement rien, il avait du mal à faire confiance, il avait du mal à s'accrocher aux gens, alors forcément, il passait pour un playboy. Mais qu'est-ce qu'il en avait à foutre ? Tout ça pour revenir au fait que dans le lot, il devait être six ou sept et il y en avait vraiment un qui plaisait à Ezeckiel. Il lui lançait des petits sourires plein de sous-entendus. D'ailleurs les deux finirent par quitter les autres pour... aller faire ce qu'ils avaient à faire dans les toilettes publiques... oui. Non parce qu'il était assez furieux de toujours être soumis, alors quand il y avait un petit mignon, il dominait et il aimait ça. Bien qu'il aimait aussi être en dessous... Mais là n'était pas la question. Il laissa le « petit » pour rejoindre le château. Il devait être quatorze heures quand il rentra. Il alla dans sa chambre, enlevant ses chaussures et prenant une serviette et un boxer, ainsi que son gel douche, pour aller prendre une douche. Il en sorti dix minutes plus tard, il avait gardé les mêmes vêtements, il avait juste changé son sous-vêtement. Une serviette sur la tête, il s'essuya les cheveux, mais ils étaient encore mouillés... il soupira avant de s'étendre sur son lit comme ça, il ferma les yeux. Puis s'endormit.

Il dormait. Un sommeil lourd. Un sommeil de vampire qui n'arrive pas si souvent, juste quand il en a besoin, qu'il ne se sent pas très bien, quoi. En bref, c'était le cas au moins une fois dans la semaine, il préférait dormir le jour, quand il pouvait, alors l'annulation de ses cours de l'après-midi tombait plutôt bien, c'est comme si son sommeil était plus réparateur quand il dormait le jour, peut-être était-ce parce que c'était un vampire. Il était allongé sur le dos. Les yeux fermés, pas besoin de mettre une couverture, il dormait ainsi. Il allait bientôt rejoindre le royaume de Morphée. Respirant doucement, calmement, sa cage thoracique se soulevant au même rythme que son souffle, il dormait profondément. Il ne sentit même pas quelqu'un s'approchait de lui, alors que d'habitude, il pouvait le sentir. Sûrement trop fatigué. Pourtant, même enfermé dans son sommeil, il sentit une pression sur son bassin. Quelque chose, quelqu'un était là. Mais il voulait continuer à dormir. Il resta les yeux fermé, toujours dans ses rêves. Rêves ? Rêvait-il ? Il ne pourrait vous dire, une fois réveillé il ne se souvenait plus. Sûrement faisait-il des rêves pervers, ou peut-être ne rêvait-il tout simplement pas. La pression sur son bassin commençait à le gêner. Une autre pression venait d'apparaître, sur sa mâchoire, cette fois. Il poussa un peu gémissement plaintif. Qu'on le laisse dormir. Il bougea sa tête de droite à cause comme pour se débarrasser de ce qu'il avait sur la mâchoire. Il ouvrit légèrement les yeux, voyant une silhouette sur lui. Yi Feng ? Leekay ? Ou encore Pyotr ? Non, cette silhouette ne ressemblait à aucun de ses colocataires. Mais plutôt à ce sale clébard. Doucement, il ouvrit les yeux. Les referma doucement, les rouvrit tout aussi doucement. « Le voilà enfin. » quoi ? Ezeckiel ne s'était pourtant pas trompé de dortoir, alors qu'est-ce qu'il foutait là, sur lui. Qu'est-ce que ce sale clebs foutait là ? Pourquoi le touchait-il ? « Tu n'as pas honte? Tu dors alors que tu as un invité, tu empestes l'odeur d'un autre et le pire dans tout ça c'est que tu ne prends même pas la peine de me dire bonjour. J'ai vraiment envie de t'massacrer, de te briser les os et de t'arracher la peau. » qu'est-ce qu'il pouvait être chiant ce chien. Putain, mais vraiment chiant. Comme un sale gosse à qui, il faudrait, vraiment, une bonne correction. « Vire tes sales pattes de là. Sale chien galeux. ». Ce fut les premiers mot d'Ezeckiel. Il se sentait salis rien que par le fait qu'il le touche. Il se sentait horriblement sale de l'avoir sur lui. Il avait ce truc contre les loups-garous quand même. « Va crever sale clebs de merde. ». Ezeckiel essaya de se relever, poussant un petit gémissement, c'est qu'il était lourd ce chien. De plus... il venait de se réveillait. Et vous-savez-quoi était réveiller aussi, comme tout homme au réveil. Quelle merde. « dégage ton gras, connard, dégage de là, vire de ma chambre. ». Il n'arrivait même pas à le pousser, il était assis sur son bassin et sa pauvre entre-jambe était en train de souffrir le martyr à cause de lui. « va jouer ailleurs. ». Il essayait, en vain, de le pousser, mais ce sale clebs avait mis tout son poids sur son bassin, l'empêchant de faire ce qu'il voulait. Il n'avait pas de force, ce sale chien avait interrompu son sommeil, il était encore plus fatigué que quand il avait commencé à dormir.

Monsieur Bang. Bang Ezeckiel plus exactement, tout d'abord un vampire et puis ensuite sa victime préférée. Il ne se souvient plus comment ils en étaient venus à se parler. Tous les opposes, ils ne sont pas fait pour discutailler ensemble, ils ne sont pas fait pour s'aimer non plus. Ils n'étaient pas destinés. N'était-ce pas la première année que tout ça a commencé ? Caleb se questionna, les sourcils légèrement froncés, la tête penchait sur sa gauche ; non à cette époque il n'était pas aussi culotté, enfin il essayait de se faire petit et agissait comme un enfoiré avec ses camarades de classe. C'était bizarre, mais il était sûr qu'il avait fait le premier pas, ça n'était pas le genre de Ezeckiel d'aller vers les gens, on pourrait croire voir un asociale. Un sale vieux aigris envers la vie - ou tout simplement les loups - et le monde qui l'entoure. Hey pépé! aimerait-il hurler tout de suite. C'était sûrement ce qui l'avait attiré : l'inaccessible. Le fait qu'il soit si différent de ce qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant dans cet établissement Ça n'était pas le fait qu'il soit un vampire qui le fascinait. Les suceurs de sang, il connaissait et ça ne lui faisait pas si peur que ça, sauf s'ils s'approchaient de trop près de son cou. Son meilleur ami lui-même était vampire et sa « cousine », l'était par la même occasion, alors quoi ? Sa personne sûrement, oui, pour une fois le physique n'avait rien à voir avec son envie d'approcher quelqu'un. Il devait l'écrire quelque part, il en parlerait ensuite à son meilleur ami, son seul ami à l'extrême celui qui le connaissait un peu plus que les autres. Il hallucinerait en l'apprenant. C'était la révélation de l'année.

Le voir gronder, bouder, l'insulter le faisait jubiler comme jamais. D'une, parce que sans qu'il ne s'en rende compte le vampire lui donnait une très grande importance, il le regardait tout d'abord et ne l'ignorait pas comme certain avait réussi à le faire. Il lui parlait et même si les mots n'étaient pas très tendres, il lui étaient destinés et pour finir il le connaissait – en même temps j'ai envie de dire difficile d'oublier un mec qui te suis h24 – oui, il se sentait revivre et se disait que cet homme qui se croyait si intelligent n'était qu'un idiot parmi tant d'autres, un crétin qui pense pouvoir fuir le loup, qui pense réfléchir mieux que lui alors qu'il est bien tout le contraire. C'est idiot, tu es tellement idiot avait-il envie de lui murmurer à l'oreille pour le provoquer encore une fois, parce qu'il savait qu'il répondrait à sa provocation, il était un peu comme lui. Une bête. Caleb soupira, il cligna une fois, puis une seconde fois des yeux en ne le lâchant pas pour autant du regard. Non, il ne serait pas dire pourquoi il aime tellement le rendre fou, en vrai il n'y a pas de vrai excuse. Il trouve parfois le besoin de vivre à travers certaines personnes et malheureusement pour Ezeckiel, il avait envie de vivre à travers lui, qu'il le haïsse ou qu'il l'aime, il s'en fichait un peu. Du moment qu'il l'avait en tête. Le loup croisa les bras, son expression neutre, aucun sourire sur le visage. « Vire tes sales pattes de là. Sale chien galeux. » Il retira ses mains, mais pas parce que le plus vieux le lui avait ordonné, c'était plutôt parce qu'il préférait les croiser. Caleb leva les yeux au ciel pour bien lui montrer que cette insulte ne lui faisait plus aucun effet et ça depuis cinq bonnes années, qu'il se rentre ça dans la tête. Il avait accepté sa nature, sa race, ce qu'il était et même si ça pouvait le terrifier par moment il avait fini par s'y faire. De toute façon, il n'avait pas le choix, surtout s'il voulait ne pas retourner en cage. Vraiment, il ne voulait pas. Alors quoi ? « Va crever sale clebs de merde. » Le loup ne le lâcha des yeux, son visage indifférent face aux paroles du garçon, en vrai il aurait dû le laisser dormir, qu'es qu'il pouvait être emmerdant éveillé. Bruyant et emmerdant, il avait envie de le remettre à sa place, lui dire de se taire et d'arrêter de gindre. « dégage ton gras, connard, dégage de là, vire de ma chambre. » Têtu, il ne bougea pas d'un poil, qu'il soit poli.

Lui qui pensait jouer l'emmerdeur silencieux, ouvrit grand les yeux à la nouvelle insulte. Moins percutante que les autres, mais elle le touchait tout de même. Va jouer ailleurs. les paroles du jeune homme naviguèrent dans sa tête, dans son esprit tout entier. J-jouer ? Le prenait-il pour un chien qui court tout simplement après une pauvre balle en plastique ? Pensait-il vraiment que cela faisait partit de ses passes-temps ? Qu'il était de cette branche-là ? Un demi-sourire forcé sur les lèvres du brun, il en tremblait presque. Vexant. Intolérable. Il lui attrapa la gorge et le plaqua sur le lit en la serrant fortement entre ses doigts. Un claquement de langue. qui le rendait d'avantage sexy. « Joue pas avec ça, compris ? » son regard amusé, ce sourire féru sur les lèvres s'il le pouvait il l'étranglerait avec plus de force, mais c'était comme si le manque y était – tant mieux pour le vampire – ses pupilles plongées dans le siennes, il reprit la parole. « Tu penses une chose et ton corps autre chose. Il va falloir se mettre d'accord. » il faisait bien évidemment référence à son entre-jambe déjà bien réveillé. Il ondula une première fois son bassin sur le sien et il gémit de manière exagéré proche sa bouche. Il relâcha enfin la gorge du garçon et se redressa en passant une main dans ses cheveux aile de corbeau, cette boue de gamin sur les lèvres. Il se leva, posa ses deux pieds sur le sol, il retira sa paire de botte tranquillement, comme si rien ne s'était passé. Le méchant loup s'étira, relevant légèrement son t-shirt en se gratta le ventre ce sourire de psychopathe. Il n'y avait pas à dire, niveau corpulence il était déjà plus en chair que Caleb qui ne pu s'empêcher de lâcher un petit rire en tirant sur l'élastique de son boxer. Plus en chair et plus sexy. Plus en chair et il savait qu'il serait délicieux d'en faire son jouet. « C'est ce que tu fous quand tu n'as pas cours ? Tu dors ? Tes manies rejoignent bien celle des vieilles peaux. » il éclata de rire en posant son fessier sur le lit qui s'affaissa. « Tu es tellement ennuyant. » et pourtant tu adores ça.