➢ J'aurais aimé répondre convenablement. J'aurais voulu être honnête en disant savoir exactement ce qui se refléterait dans ce miroir, mais je ne peux pas. Moi-même, j'ignore ce que je veux, ce que je souhaite le plus au monde. J'ai toujours été indécis, pour tout. Que cela concerne des choses banales du quotidien tel que choisir entre le chocolat blanc ou le chocolat au lait, jusqu'au fait de dire si oui ou non j'aime quelqu'un. Je ne sais jamais ce que je veux et lorsque je pense le savoir, je l'obtiens pour finalement me rendre compte que je ne le veux pas. J'aimerais bien me poser devant ce miroir et pouvoir répondre à cette question. Peut-être me montrerait-il des choses que moi-même j'ignore ? Peut-être répondrait-il à l'une des questions que je me pose depuis si longtemps ; Qu'est-ce que je veux réellement ?

➢ choix un : J'ai tendance à ne pas avoir les mêmes priorités que les autres, j'admets ne pas toujours faire les bons choix et ne pas agir comme un bon élève le ferait, mais je suis comme ça. J'ai besoin de décompresser, de sortir, côtoyer du monde et rire. J'aime faire la fête, peut-être bien trop. Ce qui, sans aucun doute, me ferait me retrouver dans ce genre de situation.

Mon premier réflexe, si l'on peut l'appeler comme tel, serait de ne pas bouger. Je ne maîtrise pas le stress, la pression ou la gêne. Ça me bloque et mon manque d’instinct m'empêche de réagir les trois quarts du temps. Par contre, lorsque le contraire se produit, c'est bien trop souvent de la mauvaise façon. Je ne compte même plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec des problèmes jusqu'au coup pour avoir trop parlé, ou faute de ne l'avoir pas fait.

J'ai donc l'habitude de ne pas savoir comment réagir, d'être incapable de penser dans ces moments. Sûrement serais-je resté debout, priant la chance de bien vouloir faire en sorte que l'homme derrière cette porte ne s'en aille, ou bien aurais-je fini par, dans un éclair de lucidité, courir dans un endroit pouvant me cacher. S'il était venu à me découvrir, je pense que je l'aurais payé, ou bien aurais-je joué le pauvre élève désespéré pour qu'il ne parle pas. Il parait que j'ai une tête d'ange à qui l'on ne peut rien refuser. En soit, je n'ai aucune idée de quoi le futur peut bien être fait ni même de mes réactions qui, la plupart du temps, m'étonnent le premier.

➢ choix un (pour les sorciers)
Ce que j'en pense ? Je pourrais me sentir proche d'eux du fait d'avoir, moi aussi, longtemps été persécuté pour ne pas être issu d'une famille de sorciers, mais ce n'est pas le cas. Je n'ai pas d'avis spécifique sur eux. Ils sont comme vous et moi, je n'irais pas leur parler à cause de leur nature pour autant, tout comme je ne les éviterais pas pour les mêmes raisons. Lorsque j'apprécie quelqu'un, son sang, d'où il vient et ses capacités n'importe pas.

Il n'avait jamais réellement su comment prendre le fait d'être un sorcier. Ses parents ne l'étaient pas, ni même son frère ; seulement lui, uniquement lui. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait, c'était avoir haït l'être à plusieurs moments de sa vie, sans vraiment pouvoir dire clairement lorsque ce fut le plus insupportable. Peut-être lors de son entrée dans cette école où le qualificatif ''Sang-de-bourbe'' ne fut que trop présent, ou bien encore lorsqu'il rentra chez lui et dû subir la haine mélangée à la jalousie de son grand-frère, ainsi que l'admiration de ses parents qui le faisait se sentir coupable pour son aîné. Il n'était plus serein chez lui, plus tout à fait chez lui, d'ailleurs.

Cette sensation de ne pas être à sa place, de ne pas être un vrai moldu, mais de ne pas être un vrai sorcier. Il avait haït ça, également. Pourtant, il avait eu beau le faire, il ne regrettait rien et se sentait chanceux. Si chanceux... Il avait découvert un monde dont il n'aurait jamais pu imaginer ne serait-ce que l'existence. Il avait découvert des choses si fantastiques, si... magiques. Qu'est-ce qu'il adorait ça, la magie. Qu'est-ce qu'il adore ça, encore aujourd'hui. Peu importe ce que tous ont toujours pu dire, il le sait, il est né pour ça. De toute façon, la banalité ne lui avait jamais convenu, dès l'enfance.

Son enfance... Le décrire à cette période de sa vie ou bien celle d'aujourd'hui ne changerait pas grand-chose. Malgré les années ou les épreuves qu'il a dû surmonter, Ki Suk n'a pas réellement changé, son nom ayant toujours une signification lui correspondant à merveille : vitalité et énergie. Il en est la forme humaine même. Toujours en pleine forme, souriant et prêt à faire la fête. En soit, le terme hyperactif lui conviendrait tout aussi bien que son prénom. Tout le monde le sait, il n'est pas difficile de le remarquer, même un inconnu s'en rendrait compte après quelques secondes passées avec lui. Il parle tellement, à tout le monde, de façon si vive et spontanée, constamment, sans s'arrêter, même lorsqu'il dort. À croire qu'il n'a pas besoin de respirer pour le faire.

À le voir comme ça, on pourrait le croire incroyablement gentil et social, ce qui n'est pas faux. Il aime le contact avec les gens, se faire de nombreux amis, mais n'en ai pas pour autant attaché à eux. Il n'y arrive pas, il s'agit de sa nature. Il apprécie de nombreuses personnes, si ce n'est tout le monde et parle avec des tas de gens, mais ne s'attache pas. Il a des amis, mais serait incapable de dire si oui ou non, il pleurerait le jour de leur décès. Il ne sait pas faire la différence entre ses propres ressentis et ignore ses propres envies. Cela le perturbe depuis des années et il attend impatiemment le jour où enfin, il saura ce qu'est le fait d'être en manque de quelqu'un. Il s'agit là peut-être de l'unique chose lui faisant prendre conscience qu'il n'est plus un gamin, les sentiments qu'il ne ressent pas et ceux que personne n'a à son égard. Pourtant, cela lui arrivera un jour, il y croit. Les petites filles espèrent le prince charmant naïvement, lui espère juste ressentir quelque chose de puissant, peu importe sa relation avec la personne. Rêveur ? Un peu, voir beaucoup trop, ou alors est-il encore trop enfantin pour voir la vie tel qu'elle est.

Rose. Dans son esprit, on peut aisément l'imaginer, tout est sûrement rose. Pourtant, il n'est pas aussi naïf qu'on le pense. Il joue l'imbécile, bien souvent, toujours à faire des blagues et exploser de rire, à s'amuser et dire un nombre incalculable d'idiotie à la minute, mais est en réalité très intelligent. Il assimile plutôt vite les choses et, même s'il n'écoute jamais en cours et est qualifié de cancre, obtient toujours la moyenne sans travailler. Oui, il est intelligent et perspicace. Il repère d'ailleurs assez vite lorsque quelqu'un se joue de lui, pourtant il ne dit jamais rien. Ki Suk n'est pas du genre à s'énerver, seul peut-être, mais pas envers quelqu'un. Il est ce que l'on appelle communément une crème. Trop gentil, trop marshmallow, il se fait souvent marcher dessus et manipuler, faisant mine de ne pas le voir et de ne pas en être affecté. Il se contente d'ignorer, de ne pas se défendre et de continuer à sourire, comme à son habitude, comme si rien ne l'atteignait.

Trop bon, trop con, n'est-ce pas ? Lui, cela lui est égal. Il est seulement généreux et gentil, fidèle à lui-même. Les autres peuvent bien agir comme ils veulent, il ne changera pas pour autant. On peut au moins lui reconnaître ça, il reste sur ses positions. Ce qui n'est pas étonnant lorsqu'on le connaît. Ki Suk est quelqu'un de borné, qui croit toujours en ses propres convictions. Lui faire changer d'avis est assez difficile, mais critiquer ses idéaux n'est pas plus intelligent. Parce que Ki Suk boude, Ki Suk se vexe et Ki Suk n'a jamais l'air plus enfant que lorsqu'on le contre-dit. Ah, si. Peut-être lorsqu'il a tout à coup l'envie étrange d'embêter les autres. Les mauvais plans, les blagues de mauvais goût ou les idées plus idiotes les unes que les autres le faisant souvent se retrouver en mauvaise position, il les connaît par coeur. Il s'agit de son divertissement favori, outre le fais de se bourrer de sucreries le rendant encore plus hyperactif qu'il ne l'est déjà.

Certains, pour ne pas montrer ce qu'ils ressentent ou les douleurs passées, se cachent derrière une image froide et désagréable. D'autres, plus intelligents, font tout pour être les plus heureux possible. Parce que lorsqu'on est heureux, personne ne vous pose de questions. Lorsque l'on est heureux, personne ne se doute de rien. Lorsqu'on parait heureux, les gens pensent immédiatement que vous l'êtes. Lorsque vous paraissez tant heureux, vous finissez vous-même par le croire.